Par l’entremise de leurs avocats, les ayants droits de l’homme politique mort en détention ont porté la demande auprès des autorités.
La veuve d’Anicet Georges Ekane, Jeanne Edwige Sogue, ses enfants, ses frères et sœurs veulent procéder à l’inhumation de leur époux, père et frère décédé en détention le 1er décembre 2025. Ils sont déjà engagés dans les préparatifs de l’organisation de ses obsèques. Mais, selon une correspondance de leurs avocats adressée au secrétaire d’État à la Défense chargé de la gendarmerie, ils sont confrontés aux restrictions administratives et judiciaires empêchant la levée de corps et l’inhumation.
Par le biais de Me Hippolyte Meli et de Me Emmanuel Simh, la famille d’Anicet Ekane sollicite par conséquent la levée de ces restrictions pour leur permettre d’entrer en possession de la dépouille en vue des obsèques. Dans la correspondance, la famille précise qu’elle prendra en charge les frais de morgue une fois que la main levée sera prononcée sur le corps déposé à la morgue de l’hôpital central de Yaoundé le 1er décembre dernier.
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La demande est faite alors que les enquêtes annoncées après le décès d’Anicet Ekane n’ont pas encore été bouclées. Décédé en détention au Secrétariat d’État à la Défense après un mois de détention, le président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) avait été arrêté à la suite de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. C’était au cours de la période avant la proclamation des résultats de l’élection, quelques jours après que le candidat Issa Tchiroma Bakary, qui bénéficiait du soutien d’autres opposants dont Anicet Georges Ekane, s’est autoproclamé vainqueur.



