Trois accidents de la circulation survenus à Ombessa, à Loum et à Yaoundé les 08, 11 et 15 février 2022 ont coûté la vie à 13 personnes.
Rien n’a encore pu sevrer l’érosion de sang sur les routes camerounaises. Malgré la prévention, les campagnes de sensibilisation et les méthodes répressives employées par les autorités, le nombre d’accidents et des morts continue de grimper.
En effet, trois drames successifs survenus en l’espace d’une semaine, emportent la vie d’au moins 13 personnes tant sur les axes routiers qu’en pleine ville de Yaoundé, capitale du Cameroun. Le plus récent est celui qui cause la mort à huit personnes dans la localité de Loum.
Un bus de 70 places provenant de Douala région du Littoral pour se rendre à Bamenda dans le Nord-Ouest est entré en collision avec un car de 30 places parti de Mbouda région de l’Ouest pour Douala. Le drame est survenu à Loum dans le département du Moungo, région du Littoral dans la nuit de lundi 14 au mardi 15 février 2022 aux environs de minuit. Huit personnes ont trouvé la mort, dont le chauffeur du car et de nombreux blessés ont été enregistrés. Selon témoins, les deux véhicules étaient en excès de vitesse.
Quatre jours plus tôt, trois personnes ont péri sur la route nationale N°4 reliant la ville de Bafoussam (région de l’Ouest), à cette de Yaoundé, région du Centre. La route vient d’être rénovée à, l’occasion de la Coupe d’Afrique des nations 2021. Vendredi 11 février 2022, un véhicule de marque Prado venant de Yaoundé et se rendant dans la localité de Mankang, arrondissement de Sanchou dans la Menoua heurte un minibus de marque Coaster appartenant à une agence de voyage en direction de Yaoundé. Selon les enquêtes, ici aussi, l’accident serait lié à l’excès de vitesse de la voiture Prado qui s’est retrouvé en troisième position.
Les personnes décédées se rendaient dans leur village pour assister à une réunion traditionnelle puis participer à la messe du diacre de leur jeune paroisse.
Trois jours avant ce drame, deux personnes ont trouvé la mort au quartier Etoug-Ebe à Yaoundé. Mardi 08 février 2022 en soirée, un taxi-moto est passé sous les roues d’un camion semi-remorque au, lieu-dit «Entrée mairie ». Le conducteur de la moto et une dame d’une trentaine d’années ont péri sur le champ. Le mari de la défunte qui avait été remorqué avec sa femme derrière la moto, est le seul survivant.
Les témoignages accusent un dépassement hasardeux de la moto, l’imprudence du conducteur son conducteur et l’inattention du chauffeur de camion.
Cette série de décès vient s’ajouter sur tant d’autres de moindre ou de plus grandes envergures enregistrés sur les routes camerounaises. La sécurité routière décompte 3275 morts des suites d’accidents de la circulation en 2020 et 7200 décès entre 2011 et 2017 au Cameroun. Selon le ministère des Transports, l’Excès de vitesse, le mauvais état des routes sont les premières causes de mortalité sur les routes.