L’accord présidentiel a été donné par décret le 06 février 2023
Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a signé lundi un décret habilitant Alamine Ousmane Mey ministre de l’Economie à signer avec la Banque islamique de développement (BID) un accord de prêt d’environ 21,155 milliards de francs CFA (plus de 34,7 millions de dollars américains) destinés au Plan présidentiel de reconstruction et de développement des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Selon Xinhua, « l’enveloppe globale dudit plan, de l’ordre de 1.810 milliards francs CFA (environ trois milliards de dollars), est prévue pour couvrir trois phases visant la réhabilitation et l’aménagement des infrastructures de base, la revitalisation économique et la promotion de la cohésion sociale de cette partie du pays, en conflit de sécession depuis 2017« .
Une vingtaine de centres de santé et 30 écoles ont été réhabilités, plus de 800 documents officiels perdus ont été reconstitués, quelque 2.400 agriculteurs et pêcheurs ont été dotés de matériels de travail et 19 systèmes d’adduction d’eau ont été construits pour alimenter plus de 170.000 personnes, a déclaré en juillet dernier le coordonnateur du Plan présidentiel, Paul Tasong, dressant le bilan des 18 premiers mois d’exécution du plan. La stratégie a aussi permis le financement et l’accompagnement de 120 start-ups et 47 coopératives, a-t-il ajouté.
Pour rappel, cette crise a débuté fin 2016 par un mouvement de grève des avocats suivi par des enseignants dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ces grèves ont été farouchement réprimés par les forces de l’ordre et les anglophones ont alors créé des groupes armés pour faire face aux éléments de l’armée.
Selon le Canada qui récemment proposait sa médiation pouyr la résolution de la crise, « les civils sont les plus touchés par la crise actuelle au Cameroun » et « plus de 6 000 personnes ont perdu la vie depuis 2017 ».
En outre, « près de 800 000 personnes ont été déplacées en raison de cette crise, et 600 000 enfants n’ont pas pleinement accès à l’éducation ».