Louis Paul Motaze n’affiche pas d’optimisme pour la situation économique du Cameroun, impactée par la crise sanitaire.
« Nous sommes dans une période extrêmement compliquée. Nous avons une pandémie qui n’est pas tout à fait finie. Ce que tout le monde doit comprendre c’est que la crise économique, elle ne fait que commencer ». Ces perspectives peu optimistes sont de Louis Paul Motaze, ministre des Finances du Cameroun. Il s’exprimait ainsi le 20 octobre à Yaoundé, après une audience accordée au patron d’une assurance.
Le gouvernement étudie et met en œuvre des mécanismes pour aider le secteur privé touché par la crise sanitaire liée au coronavirus. Pour le ministre des Finances, l’appui de l’Etat envers le secteur privé peut se faire de plusieurs manières. « Cela peut être des actions directes de l’Etat. L’Etat le fait à travers la fiscalité, à travers les appuis. Comme cela peut aussi être des actions qui viennent de nos partenaires comme les banques ou les assurances. Et c’est pour cela que nous accueillons avec beaucoup de satisfaction la proposition qui nous a été faite », explique le ministre Louis Paul Motaze.
Il poursuit : « il s’agit pour les banques d’accorder des crédits. Parce que les banques sont souvent réticentes lorsqu’il n’y a pas un minimum de garantie. Et c’est à ce niveau que l’assureur intervient. Cela permet à la banque d’être beaucoup plus souple et confortable dans les crédits qu’elle va accorder ».
Le Cameroun essaye de juguler les effets de la crise sanitaire sur son économie. En juin dernier, le président prend une ordonnance qui revoit à la baisse le budget de l’Etat pour l’année 2020. L’enveloppe a ainsi été réduite de plus de 500 milliards Fcfa.