Pour le Groupement inter-patronal du Cameroun, l’absence des dispositifs de relance économique et de soutien aux entreprises et aux ménages, plombe l’efficacité des premières mesures prises le 30 avril par le gouvernement.
Le conseil d’administration du GICAM réunit en session extraordinaire le 1er mai constate que ses propositions pour relever l’économie affectée par la pandémie du Covid-19 ont été partiellement prises en compte. Il déplore cependant, l’absence de mesures douanières, de remboursement de la dette intérieure et la non-mobilisation des leviers bancaires.
« Globalement, nous considérons que ce premier train de mesures constitue une amorce vers l’objectif que nous appelons de nos vœux celui de contenir les dérapages et dysfonctionnements économiques Toutefois, le chemin qui y mène reste long ce d’autant qu’on peut d’ores et déjà relever le fable impact prévisible de ces mesures au regard de la dégradation de l’économie et de l’appauvrissement des ménages », écrit le président du GICAM, dans un communiqué publié le 4 mai.
Au rang des insuffisances, Célestin Tawamba cite dans le détail « l’absence de mesures structurelles visant, non seulement á soutenir la trésorerie des entreprises toutes suffisamment ou durement éprouvées, mais aussi à relancer les activités des entreprises et de l’économie ». Il estime que « l’efficacité des premières mesures prises par le Gouvernement ne sera effective qu’avec la mise en place de dispositifs de relance économique allant des politiques budgétaire, monétaire et financier, ainsi que des politiques inédites de soutien aux entreprises et aux ménages ».
Le GICAM soutient que la crise sanitaire actuelle offre une possibilité de résoudre profondément les problèmes de l’économie camerounaise. « Si avant le Covid-19, 1a prise de mesures de relance économique était déjà une nécessité absolue, cette crise lui confère un caractère d’urgence qui ne saurait s’accommoder de toute forme d’hésitation ou d’inertie… Nous exhortons le Gouvernement à aller plus loin et plus vite dans la mise en place de mesures complémentaires propres à restaurer la sante des entreprises », implore Célestin Tawamba au nom du patronat camerounais