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Cameroun : Erik Essousse répond à Maurice Kamto sur les accusations de fraudes sur les listes électorales

Au cours d’une communication faite ce 24 octobre 2024, le directeur général des élections a condamné les « professionnels de polémiques »…

Le MRC presse les institutions en charge du processus électoral

Au cours d’une communication faite ce 24 octobre 2024, le directeur général des élections a condamné les « professionnels de polémiques » autour de la publication des listes provisoires.

La publication des listes provisoires des électeurs effectuée le 20 octobre dernier dans les antennes communales d’Elections Cameroon fait l’objet de débats. Dans une déclaration en date du 22 octobre, Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun dénonce des fraudes. Selon l’opposant, le directeur général des élections a transmis les listes à publier aux antennes communales alors que la loi prévoit que c’est les commissions départementales de supervision qui s’en chargent.

L’homme politique poursuit en déclarant que les listes fournies par le directeur général des élections sont différentes de celles des commissions départementales. Plus loin, le président du MRC déclare que, sur la base des informations de terrain, certaines antennes communales d’Elecam n’ont pas publié les listes provisoires.

Cerise sur le gâteau, « le directeur général d’ELECAM a amputé les listes électorales que détiennent les démembrements départementaux de près de 120.000 électeurs pour le fallacieux prétexte d’’’absence d’empreintes biométriques » qu’aucun démembrement départemental n’a constaté, ni certifié ». Les régions les plus touchées sont l’Ouest (15%) et le Centre (10%).

En réaction à cette déclaration, le directeur général des élections assure que la révision des listes électorales s’est faite dans le respect du cadre légal. Selon Erik Esousse, les listes rendues publiques sont le fruit des efforts consentis de plusieurs acteurs. « Il est important de relever que la révision des listes est une mission inclusive qui intègre non seulement Elecam mais d’autres acteurs comme l’administration, les municipalités, les partis politiques évalué par un procès-verbal signé de tous les membres. De même, Elecam travaille dans le cadre de la loi avec les acteurs du processus électoral qui participent efficacement aux plateformes de dialogue régional et national instituées par le Conseil électoral ».

Par ailleurs, selon la loi électorale, les partis politiques et les citoyens ont la possibilité de saisir les commissions communales de révision ou les commissions départementales des irrégularités ou manquements constatés. Ces derniers peuvent porter sur les éléments biographiques (nom, prénom, date et lieu de naissance, profession) ou des éléments biométriques (empreintes digitales ou photo). « Ces différents éléments servent à différencier chaque électeur dans le processus de traitement du fichier électoral pour le rendre crédible », précise le directeur général.

Par conséquent, « les professionnels de la polémique, je les prie de respecter la loi et de faire des requêtes auprès des commissions de révision des listes au lieu d’écumer les médias de récriminations infondées » a appelé le directeur général lors du point de presse ce 24 octobre au siège de Elections Cameroon à Yaoundé. Les électeurs et les partis politiques peuvent déposer des requêtes jusqu’au 10 novembre prochain.

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