Dans une déclaration en date du 29 décembre 2024, le secrétaire à la communication du Rassemblement démocratique du peuple camerounais donne trois raisons pour lesquelles Paul Biya se représente en 2025.
Le président du Parti Camerounais pour la Réconciliation nationale, le député Cabral Libii a appelé ses collègues du RDPC à laisser le président Paul Biya se reposer en 2025. Car selon, l’opposant, « les Camerounais ont besoin d’un nouveau management politique ». C’était au cours de la session ordinaire de novembre 2024.
A sa suite, moins d’un mois après, l’archevêque de Douala, Samuel Kleda, dans un entretien accordé à Radio France Internationale, a déclaré qu’une nouvelle candidature de Paul Biya à la présidence « n’est pas réaliste ». Dans une déclaration faite au cours d’un concert à Douala, l’artiste de renom Petit Pays a appelé les Camerounais à tourner la page du système responsable du recul du Cameroun sur le continent africain et de choisir le changement.
Face à ce déferlement de tirs contre le champion du 06 novembre 1982, le secrétaire à la communication du RDPC publie une déclaration le 29 décembre. Selon cette sortie faite en perspective de l’élection présidentielle 2025, « le RDPC réfute le pari putatif et choisit le droit positif ». Pour le RDPC, son champion peut se présenter à la présidentielle. Trois raisons justifient cette affirmation.
D’abord, l’article 6 alinéa 2 de la Constitution lui permet de briguer autant de mandats. Ensuite, l’article 27 alinéa 3 des statuts du parti fait du président national qu’il est le « candidat naturel » de cette formation politique à l’élection présidentielle. Enfin sa base militante et sympathisante qui a renouvelé l’appel à Paul Biya de se présenter à la présidentielle de 2025.
Pour le secrétaire à la communication du RDPC, le ministre d’Etat Jacques Fame Ndongo, les appels au repos du président Paul Biya relèvent des opinions. Elles doivent passer au crible de la raison. Le membre du bureau politique du parti demande aux critiques du régime de fournir les arguments sur la base des faits. Tout compte fait, comme le chef de l’Etat a annoncé lors de la visite du président Macron au Cameroun, à la fin de son mandat l’opinion saura s’il doit rentrer se reposer au village ou pas. Encore quelque temps, et tout le peuple saura.
