Les deux hommes politiques expriment leur préoccupation et leur détermination à œuvrer pour la libération de l’activiste détenu.
Des hommes politiques et des acteurs de la société civile s’insurgent contre l’arrestation de Junior Ngombe dit « G32 ». Le jeune activiste âgé d’une vingtaine d’années a été interpellé le 24 juillet dernier à Douala sa ville de résidence. Il a été conduit au Secrétariat d’Etat à la défense à Yaoundé. L’arrestation fait suite à la publication sur le réseau social Tik Tok des vidéos dénonçant l’arrestation de l’activiste Stève Akam dit « Ramon Cotta » extradé du Gabon vers Yaoundé. Dans ses publications, le jeune Ngombe plaide au nom de la jeunesse pour un changement au Cameroun. Son arrestation et sa détention suscite une vague de condamnation. Outre Maurice Kamto, d’autres leaders de l’opposition dénoncent.
Joshua Osih, président du Social Democratic Front, dit être « très préoccupé » et précise que « le SDF prend extrêmement au sérieux toute violation de la liberté d’expression ». Son parti ne se limite pas à cette expression d’indignation. Ses militants sont « déterminés à enquêter en détail sur les circonstances entourant l’arrestation de M. Ngombé ». Le parti appelle par ailleurs le gouvernement à fournir « une explication transparente sur les raisons de sa détention ».
Akere Muna, homme politique, soutient que le jeune activiste, « inquiet pour son avenir incertain, il exprime légitimement ses inquiétudes et ses frustrations, comme le permet la constitution ». Selon l’avocat, « il est préoccupant de constater que les individus corrompus et cupides impliqués dans le scandale de Glencore semblent bénéficier d’une meilleure protection de l’État qu’ils ont pris en otage, contrairement à un jeune citoyen exprimant des préoccupations légitimes. Cet arrestation est de trop ». Akere Muna appelle à la libération du jeune activiste. Il aurait approché la famille du détenu le week-end dernier pour préparer sa défense auprès des autorités.