Cameroun : la campagne cacaoyère 2022-2023 lancée à Yokadouma

La cérémonie de lancement a eu lieu hier 17 juillet 2022 en présence de Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce…

La cérémonie de lancement a eu lieu hier 17 juillet 2022 en présence de Luc Magloire Mbarga Atangana du Commerce et Gabriel Mbaïrobe de l’Agriculture et du développement rural.

La production cacaoyère du Cameroun se porte bien selon les chiffres. A l’occasion du lancement, l’Office national du cacao et du café (Oncc) a dévoilé les chiffres de la campagne 2021-2022, qui s’est étalée sur la période légale, allant du 1er août 2021 au 15 Juillet 2022.

Il en ressort qu’au cours de cette période, le Cameroun enregistre une production cacaoyère de 295 163 506 kg, en hausse de 2 692 041 Kg en valeur absolue, et de 0,91% en valeur relative.

Par ailleurs, la Sodecao a signé une convention avec la GIZ Pro lors de la campagne 2020-2021, visant à accompagner 14 coopératives agricoles des régions du Centre (Nong et Mfoumou, Mefou et Afamba, Nyong et So’o, Lekié, Mbam et Kim) et du Sud-ouest (Jupé Manengoumba, Ndian, Fako, Mémé), par des formations et l’octroi de 250 000 plants.

Selon les statistiques de la campagne 2022, le volume de cacao transformé localement est également en hausse. Il est de 86 850 663 kg contre 62 425 288 kg, la campagne passée, soit une augmentation de 28,12%. Ceci pourrait s’expliquer par l’entrée en service depuis la précédente campagne d’une cinquième unité de transformation, Atlantic Cocoa, à côté des transformateurs traditionnels que sont Sic Cacaos, Neo Industry, Chococam et Ferrero.

Néanmoins, il faut préciser que le Cameroun enregistre encore un déficit de semences évalué à 20 millions de plants par an. Si ce déficit est comblé, le pays table sur une production de 600 000 tonnes de cacao d’ici 2025 et 1,2 million de tonnes à l’horizon 2035.

La stratégie nationale pour le cacao vise à atteindre 640 000 tonnes d’ici 2030 et l’établissement d’un système de traçabilité nationale doit donc intégrer de nouvelles parcelles chaque année. La production de cacao est faible depuis 2014 et l’attractivité auprès de la population semble moyenne.