L’Assemblée nationale a validé le budget 2023, qui s’élèvent à 6.345,1 milliards de francs CFA.
Loi de finances 2023 validée en Assemblée nationale. Une loi de finances qui portent plusieurs points en augmentation.
Cette loi de finances 2023 stipule ainsi que le timbre fiscal va passer de 1.000 à 1.500 francs CFA, et le droit de mutation sur les titres fonciers en cas de vente passerait à 4%. Surtout, la taxe à l’import sur le riz serait doublée, passant de 5% à 10% dès le premier janvier 2023. Ce qui devrait avoir un nouvel impact sur les prix.
6.345,1 milliards de francs CFA, c’est le projet de budget total 2023. Il connaît une augmentation de 264,7 milliards de francs CFA.
Dans le bilan 2022 dressé par le premier ministre, on constate un déficit de production très préoccupant au niveau local. En chiffres, le Cameroun n’a produit que 2,1 millions de tonnes de maïs. Or, le déficit était de 900000 tonnes en 2022. Et si l’on égrène le tableau des déficits, l’on aura : 1,2 millions de tonnes de déficit pour le riz, 6 millions de tonnes de déficit de manioc, 1,3 millions de tonnes de déficit d’huile végétale, 2,6 millions de tonnes de déficit de blé, etc.
Selon Louis-Marie Kakdeu, « il est déjà prévu l’augmentation des prix de l’essence, du gasoil, du gaz et du pétrole. Je ne parle pas des timbres et autres frais fonciers. Cela signifie que les coûts de production et de transport augmenteront et que les prix de vente augmenteront aussi ».
« Cela veut dire surtout que la production locale est vouée à n’être jamais compétitive et que le gouvernement camerounais a fait le choix, une fois de trop, à soumettre le pays à la dépendance extérieure. S’il y a une autre crise mondiale qui survient, alors nous la subirons de plein fouet ».