La signature de la convention a eu lieu le 15 décembre au ministère des Transports et s’inscrit dans le cadre de la réalisation du projet RAP-AID pour la modernisation de l’aéroport international de Douala.
La société Aéroports du Cameroun (ADC SA) a signé une convention de prêt avec l’Agence française de développement pour le financement du projet de rénovation de l’aérogare passagers de l’aéroport international de Douala. Par ladite convention, l’AFD s’engage à débloquer au profit des ADC une enveloppe de 38,3 milliards de francs CFA pour soutenir leurs efforts de financement dudit projet. En effet, le coût global du projet RAP-AID est estimé à 95,7 milliards de FCFA. Cette enveloppe financière se répartit entre 75 milliards de FCFA hors taxes pris en charge par ADC S.A., et 20,7 milliards de FCFA correspondant aux taxes et droits de douane, assumés par l’État du Cameroun. Dans le détail, ADC SA assure le financement sur fonds propres de 36,5% et bénéficie de la contribution de l’AFD par emprunt non souverain à hauteur de 38,3 milliards de FCFA.
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Le prêt accordé par l’AFD est assorti d’une maturité de 15 ans, et inclut une période de différé de cinq ans. Le remboursement débutera à compter du 30 juin 2031. Il faut noter que les parties ont convenu que les fonds seront versés directement par l’AFD aux entreprises adjudicataires des marchés, sans transiter par les comptes d’ADC S.A., ainsi dans le but garantir une meilleure traçabilité financière.
La convention de prêt comprend plusieurs engagements, notamment l’amélioration de la qualité des services aéroportuaires et de l’assistance en escale conformément aux standards internationaux, la mise en œuvre d’un plan d’engagement environnemental et social, le renforcement de la gouvernance, ainsi que l’application d’un plan d’efficacité énergétique pour les bâtiments rénovés, dans le cadre du Programme d’efficacité énergétique des bâtiments de l’AFD.
Le projet de rénovation de l’aéroport international de Douala est structuré en trois grands lots. La première porte sur l’extension des chaussées aéronautiques. Le deuxième comprend trois sous-lots relatifs à la superstructure (clôture et couverture), au second œuvre (aménagements et finitions), ainsi qu’aux corps d’État techniques, incluant l’électricité (courants fort et faible), la climatisation-ventilation (CVC) et les ascenseurs. Le troisième lot concerne l’acquisition et l’installation des équipements, notamment les systèmes de traitement des bagages (STB), les passerelles télescopiques d’embarquement (PBB) et les groupes électrogènes.
Il est question à travers ce projet, de renforcer la sécurité et la sûreté de l’aéroport, en conformité avec les exigences de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), de l’Association internationale du transport aérien (IATA) et de la CEMAC. Il s’agit également d’améliorer la qualité de service offerte aux usagers, tant en matière de confort des passagers que d’assistance aux compagnies aériennes, afin d’atteindre le standard IATA « C ». La rénovation vise aussi à accroître la rentabilité de l’exploitation de l’aéroport, grâce à une réduction des coûts opérationnels, une amélioration de la performance et une hausse des recettes extra-aéronautiques.
