Le chanteur baptisé Le Rossignol a définitivement quitté la scène musicale le 30 décembre 2025 des suites de maladie.
Il aura fait de ses 80 années de vie un temps au service de la chanson pour la joie des mélomanes et l’honneur de la musique camerounaise. Pilier incontestable du bikutsi au Cameroun, sa voix et l’ensemble de son œuvre ont bercé des générations depuis les années 1960. Artiste au rang des baobabs du genre musical qu’il pratiquait, à l’instar de Ange Ebogo Emerent, Messi Martin ou encore Anne Marie Nzie, il a distillé et défendu le bikutsi originel jusqu’aux derniers instants de sa vie.
Sa carrière commence en 1960 dans les cabarets où il interprète des chansons européennes et latino-américaines avec son groupe De Mandoline Jazz d’Efok. Le natif d’Ebanga par Okola va monter en puissance dans les années 1970 et 1980 en emportant son public dans une nouvelle dimension musicale avec le Confiance Jazz et le Ballet Eton de la Lékié. Au cours de cette période, il met à la disposition du public ses premières œuvres dont « Super moon ebon », un titre à succès sorti en 1983. Le Rossignol à cette période effectue plusieurs tournées à l’étranger, notamment sur le continent africain.
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Célèbre par son attachement à la musique traditionnelle authentique, Mama Ohandja va jouer l’Ekomot, danse traditionnelle de la Lékié. Puis, en combinant les instruments traditionnels et modernes, il va y mélanger un peu de jazz, de tango, de rock, de valse ou encore de la rumba congolaise pour ajouter une touche de modernité au bikutsi. Il est connu comme l’inventeur du Balafson, un boitier transformant le son de la guitare en son de balafon, contribuant à donner au bikutsi son caractère authentique. Jusqu’en 2010, l’artiste va continuer à produire. Le 22 décembre 2024, le Rossignol a eu droit à un concert d’hommage à l’occasion de ses 50 ans de carrière. A son décès, il laisse un riche patrimoine musical. Ses nombreux titres continueront d’animer la scène musicale nationale.



