C’est l’une des informations qui ressort des 30ème et 31ème sessions de son comité de pilotage du Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN) tenues ce mercredi 7 juillet 2021 à Yaoundé. Ces premières sessions de l’année présidées par le président du Comité de pilotage , le Pr Isaac Tamba, ont principalement été dédiées à la présentation du rapport de gestion 2020, à l’examen des états financiers de l’exercice 2020 et à la validation des plans de mise à niveau des entreprises admises au Programme national de mise à niveau.
Dans un contexte marqué notamment par l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) qui constitue à la fois une opportunité et une menace pour les entreprises industrielles camerounaises, la mise à niveau s’impose comme une évidence. Sa pérennisation dans l’optique de contribuer efficacement et durablement à la politique de la compétitivité de l’économie camerounaise prônée par le président de la République, S.E Paul Biya, reste donc un enjeu majeur.
De l’avis d’Alfred Ndengue Avezo’o, expert financier : « La stratégie nationale de développement (Snd 30) a consacré la transformation structurelle de notre économie en tenant compte de la signature avec la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) qui ouvre un marché de plus d’un milliard d’habitant au Cameroun. Le BMN a donc un rôle important à jouer, auprès des entreprises pour leur permettre d’être compétitives afin de ne pas se laisser envahir par les sociétés extérieures. C’est un point important qui nécessite de grosses ressources. Il se trouve que le BMN avait un accord triennal avec l’Agence Française de Développement qui s’est achevé et donc il est question de recherche de nouvelles ressources financières. Une mission que nous nous sommes attelées pendant la période écoulée».
Il ajoute : « qu’il y a justement un sous-comité qui a été mis en place pour rechercher de nouvelles sources de financement. Ce comité a travaillé pour produire un document de plaidoyer qui va être présenté aux potentiels partenaires techniques et financiers. Nous allons entreprendre dès le second semestre des rencontres avec ces probables partenaires-là. Nous avons ciblé les agences de coopération. Nous allons déjà nous tourner vers celles-là, après nous allons voir comment est-ce qu’on peut avoir des banques internationales qui peuvent accompagner le BMN ».
Durant les sessions de ce jour, le Directeur général de l’économie au ministère en charge de l’Economie a rappelé que le BMN inscrit ses actions dans le droit fil de la stratégie nationale de développement, à l’horizon 2030 (SND 30) dont le pilier principal est la transformation structurelle de l’économie camerounaise. Une ambition, articulée dans le document boussole du Bureau pour la période 2020-2024, se traduit entre autres par la mise en œuvre d’une politique favorisant le rattrapage technologique des entreprises accompagnées, la promotion de la démarche qualité et la valorisation du Made in Cameroon.