Le président de l’institution aurait été aperçu au cours d’une rencontre à laquelle les participants ont appelé Paul Biya à se présenter à l’élection présidentielle de 2025. Ce qui serait inacceptable pour certains.
L’information parue dans les colonnes de la Nouvelle Expression ce vendredi 08 novembre présente le point de départ de la polémique qui prend corps. Selon le journal, le président du Conseil constitutionnel, Clément Atangana, a participé à une réunion au cours de laquelle les élites du département du Nyong et So’o ont adressé une motion de soutien au président Paul Biya. Ils lui ont demandé de se porter candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Pourtant, le Conseil constitutionnel, institution créée par la révision constitutionnelle de 1996 doit être neutre et impartial pour accomplir sa mission. Fonctionnel depuis 2018, le Conseil est chargé de veiller à la régularité de l’élection présidentielle, des élections législatives, des élections sénatoriales et des consultations référendaires. Il proclame les résultats de ces élections après avoir vidé les contentieux avant et après les élections. L’institution est donc un certain arbitre du jeu électoral et des relations entre les institutions. Elle a le dernier mot sur ces matières.
Ses membres, bien que désignés par le président de la République (3), le président du Sénat (3) le président de l’Assemblée nationale (3) et le Conseil supérieur de la magistrature, doivent refléter la neutralité et l’impartialité. A cet effet, ils ne doivent pas militer pour un parti politique. Ils ne doivent pas accorder un soutien quelconque à un homme ou à une femme politique. La Constitution exige que les membres du Conseil constitutionnel soient choisis parmi les personnalités de réputation établie. Ils doivent jouir d’une grande intégrité et d’une compétence établie. Cependant, le mode de désignation des membres de Conseil porte en lui-même les germes de subordination.