Le communiqué signé du porte-parole du gouvernement appelle aussi au rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Plus de 24 heures après le début du renversement du président gabonais Ali Bongo Ondimba, le gouvernement camerounais réagit. L’institution « condamne le changement anticonstitutionnel en cours, qui viole les principes fondamentaux et les valeurs de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale et de l’Union africaine », déclare le ministre de la communication, René Emmanuel Sadi, dans un communiqué en date du 30 août 2023.
Dans le même document, le gouvernement camerounais appelle à veiller « à l’intégrité physique du président Ali Bongo Ondimba et des membres de sa famille ». Par ce message, exhorte les parties prenantes « au rétablissement rapide de l’ordre constitutionnel et à la préservation de la paix ».
Ces événements en République du Gabon dont le gouvernement camerounais a pris connaissance « avec préoccupation » sont suivis « avec une grande inquiétude » par le président de la Commission de l’Union africaine. Au nom de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat « condamne fermement la tentative de coup d’Etat » comme voie de solution de la crise post-électorale actuelle. Selon lui, cette tentative constitue « une violation flagrante des instruments juridiques et politiques de l’Union africaine ».
L’organisation régionale n’a pas beaucoup attendu pour décider de la suspension du Gabon. Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a annoncé le 31 août sa décision de suspendre avec effet immédiat le pays. Cependant, ces réactions ne semblent pas avoir un quelconque impact sur l’évolution du coup d’Etat. Le nouvel homme fort de Libreville, Brice Oligui Nguema, prêtera serment en qualité de « président de Transition » le lundi 04 septembre prochain.