Le constat est fait après la participation de l’universitaire, membre de la société civile scientifique au meeting du Mouvement pour la renaissance du Cameroun le 31 mai 2025 à Paris.
Le groupe de Douala, plateforme de consultation en vue du rapprochement des partis politiques de l’opposition en vue de l’élection présidentielle de 2025 constate l’auto exclusion en son sein du Pr. Jean Calvin Aba’a Oyono, fervent critique du régime de Yaoundé. Le constat est contenu dans un communiqué de presse rendu public par le groupe de Douala en date du 1er juin 2025. Dans cette communication, les membres de la plateforme rappellent que le groupe est engagé à la recherche d’un candidat consensuel de l’opposition à présenter à l’élection présidentielle d’octobre 2025.
Selon le groupe, cette dynamique se traduit par une large consultation de tous les candidats potentiels à cette élection. « A ce jour, les travaux se poursuivent et aucune candidature n’a encore été plébiscitée. Par conséquent, le Groupe de Douala se désolidarise de la position prise par le professeur Aba’a Oyono en faveur du candidat Maurice Kamto lors du meeting du 31 mai à Paris ». Le Groupe de Douala dans le même document constate que le Pr. Aba’a Oyono en prenant cette position « s’auto exclut de la dynamique en cours et ne peut plus être considéré comme membre du groupe de Douala ».
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Lors de son discours au meeting de Paris, le Pr. Aba’a Oyono a de manière claire, affirmé son attachement au Pr. Maurice Kamto qui a été son enseignant. « Le MRC est le parti de l’opposition le mieux structuré et le plus populaire (…) Comme membre de la société civile, j’ai refusé de laisser mon ventre dicter ma pensée (…) Je suis habitué à la vérité. C’est la raison pour laquelle vous verrez rarement les universitaires pres du Pr. Maurice Kamto qui a été mon enseignant et par la force des choses, notamment de la circulation des élites, je suis devenu son collègue. L’honnêteté voudrait que je le soutienne ».
Bien que l’un des membres ait choisi une équipe, le Groupe de Douala n’entend pas abandonner la mission qu’elle s’est donnée de mener des consultations jusqu’à trouver un candidat consensuel. Ledit candidat « portera la volonté populaire pour battre le régime agonisant du RDPC (Rassemblement démocratique du peuple camerounais, Ndlr). Mais, dans le contexte camerounais, malgré la volonté affichée par plusieurs partis politiques de former une alliance avant l’élection présidentielle, les différentes initiatives n’ont pas encore prospéré. L’Alliance politique pour le changement (APC) et l’Alliance pour une Transition pacifique n’ont pas pu fédérer le maximum de partis politiques. Le Groupe de Douala se met en place après avoir constaté l’échec des deux premiers mouvements.