La directrice exécutive du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale estime que les personnes interpellées dans les dossiers récents comme Ngarbuh ou les bébés de l’Extrême-Nord sont des “exécutants”
Le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) prévoit de lancer, dès ce lundi, une campagne en ligne pour amener le gouvernement camerounais à prendre en compte toute la chaîne de responsabilités dans les allégations d’exécutions extrajudiciaires souvent attribuées à des militaires.
«Le but de la campagne, c’est parce que nous avons fait un constat depuis les bébés qui ont été assassinés dans l’Extrême-Nord, l’affaire de Ngarbuh, et maintenant Samuel Wazizi. Et le but de la campagne, c’est d’abord de demander que dans les prochaines enquêtes, il y ait des membres des associations bien connues qui travaillent sur ces questions. Cela est la première chose. La deuxième chose, c’est de faire à ce que des commanditaires soient mis à nus parce qu’il faut qu’on arrive à prouver la responsabilité des commanditaires, à donner leur nom. De plus en plus, on va voir que, si les commanditaires ne sont pas poursuivis, s’ils ne sont pas punis, ils vont toujours par derrière faire ce qu’ils font, c’est-à-dire mettre leurs exécutants devant et c’est les exécutants qui vont payer. Nous craignons que la vague des exécutions sommaires, de disparitions forcées, d’arrestations arbitraires et d’exécutions au stade judiciaire ne pourront pas finir. Il faut castrer cette chaîne-là», a expliqué à RFI Maximilienne Ngo Mbe, la directrice exécutive du Redhac.