Le nouveau chairman du Social Demorcatic Front l’a annoncé au cours de son message à la nation le 30 décembre dernier.
La crise sécuritaire qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis 2016 constitue l’une des préoccupations exprimées par des hommes politiques en fin d’année 2023. Le président du SDF, parti dont le fief d’origine couvre les deux régions, se sent interpelé en particulier. Joshua Osih manifeste la volonté de son parti de participer à la résolution définitive de cette crise persistante.
Pour ce faire, « nous continuons d’indiquer aux pouvoirs en place que nos bons offices sont disponibles pour contribuer à mettre un terme à cette effusion de sang et à cette incessante violence », a déclaré le député. Car, « nos frères et sœurs des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest continuent de vivre une souffrance immense. Ils perdent chaque jour des membres de leurs familles et sont confrontés à la peur et à l’insécurité ».
Ayant rencontré des personnes touchées et discuté avec des familles, le chairman n’a pas caché son émotion. « Les souffrances de notre peuple ont touché mon cœur », insiste-t-il dans un contexte marqué par les tueries, les enlèvements, les villes mortes, les interdictions diverses ou encore des déplacements massifs engendrés. Pour le successeur de Ni John Fru à la tête du parti, « cette crise est une affaire politique et ne sera résolue que par une solution politique ».
A ce sujet, dans son adresse à la nation le 31 décembre dernier, le chef de l’Etat encourage les populations à continuer de collaborer avec les Forces de défense et de sécurité. Paul Biya rappelle aux groupes armés de « déposer les armes » et de « rejoindre les centres de désarmement, de démobilisation et de réintégration ». Le président de la République annonce à ceux qui « persistent dans la voie criminelle » que leur sort « n’est pas enviable ». Il maintient ferme l’engagement de l’Etat d’assurer la sécurité des Camerounais.