Gouvernement, patronat et syndicats se sont quittés sans accord, le 16 juin au soir. Les assises ont été renvoyées.
Le SMIG pour le moment reste inchangé. La dernière réunion entre syndicats, patronat et gouvernement sur la question de la valorisation du Salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) au Cameroun n’a pas abouti à la révalorisation du SMIG. 36. 270 F CFA reste pour le moment le montant du Smig au Cameroun. Tandis que les pays voisins, le Smig se situe à 128.000 FCFA en Guinée équatoriale, 80.000 F CFA au Gabon et 60.000 francs au Tchad.
Malgré l’échec des négociations, certains veulent rester optimistes. « Le contexte est propice pour que nous puissions revaloriser le Smig de manière substantielle », assure Abraham Baboule, président de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun (CSTC). Et d’insister : « Nous ne pouvons pas être les derniers alors qu’économiquement nous sommes les premiers dans une sous-région comme l’Afrique centrale », lit-on sur DW.
Selon la DW les centrales syndicales ont formulé des propositions pour un nouveau Smig qui devrait être de 82.000 francs pour certaines, 100.000 francs pour d’autres, et 104.737 francs CFA pour la plateforme des huit centrales syndicales qui constituent la CAWOF.
Du côté du patronat, les offres pour le nouveau Smig sont aussi multiples : elles vont de 40.000 à 100.000 francs CFA. Selon des syndicalistes, une augmentation du Smig serait un signal fort pour une revalorisation générale des salaires qui sont restés trop bas au Cameroun depuis la double baisse d’il y a bientôt trente ans.