Le sous-préfet de Yaoundé 5è demande au député de suspendre la tenue de la réunion en raison du flou qui entoure son objet et du risque pour le rassemblement de dégénérer.
L’autorité administrative invoque des raisons qui justifient l’interdiction de la réunion initiée par le député de la Nation. Il s’agit d’abord, « à ce niveau des enquêtes (…), entretenir un climat de recueillement et de calme pour permettre aux fins limiers du domaine de faire la lumière sur cette affaire particulièrement grave », déclare la sous-préfet. Cette affaire est bel et bien l’assassinat de l’homme de médias Martinez Zogo.
Ensuite, selon l’autorité administrative, « il ressort de l’exploitation de la loi (N°90/055 du 19 décembre 1990 fixant le régime des réunions et manifestations publique Ndlr), et au regard de l’objet, du lieu, des activités ainsi que du prétexte, qu’il s’agit bel et bien d’une manifestation publique et donc susceptible d’interdiction en cas de menace grave à l’ordre et à la tranquillité publique », explique François Mabaya Essomba qui indique avoir tenté de joindre Cabral Libii pour d’amples éclairages sans suite.
Enfin, l’autorité rappelle dans sa correspondance en date du 31 janvier 2023 que des investigations instruites par sa hiérarchie sont en cours afin d’éclairer l’opinion sur les circonstances de ce drame, la manifestation complète de la vérité et l’établissement des différentes responsabilités.
En rappel, en date du 30 janvier 2023, Cabral Libii a déclaré par correspondance au sous-préfet de Yaoundé 5è, le projet de réunion publique à l’Esplanade du stade omnisport de Yaoundé. Selon l’opposant, le prétexte de la rencontre est l’assassinat de l’homme de médias Martinez Zogo.
L’objet de la réunion est un « rassemblement en un lieu unique, de différents leaders politiques et associatifs entourés de leurs militants et sympathisants, des adhérents et citoyens volontaires, pour exprimer l’appel à la sécurité et à la justice dans notre pays », a précisé l’homme politique.