Le Conseil de cabinet réuni autour du Premier ministre de 3 novembre a discuté de l’enveloppe de l’Etat pour l’année 2021. Les ministres des Finances et de l’Economie annoncent un budget qui tient compte des conjonctures.
Le ministre des Finances l’a déclaré hier au sortir de la réunion gouvernementale, le budget 2021 de l’Etat sera un budget « où il n’y a pas de mesures nouvelles ». Ceci, au regard de ce que « les entreprises ont rencontré avec la maladie du coronavirus, et la chute de leurs activités ».
Alors que le Premier ministre a prescrit que soit peaufiné le projet de loi portant budget de l’Etat pour l’année 2021, afin qu’il soit soumis au vote des parlementaires au cours de la dernière session de l’année qui s’ouvre le 12 novembre ; le ministre des Finances Louis Paul Motaze a rappelé quelles sont les exigences des élus. « Première préoccupation : la décentralisation. Les parlementaires avaient beaucoup parlé de la décentralisation et de la nécessité de l’accélérer. Et les parlementaires ont également parlé de la nécessité que le gouvernement s’attaque frontalement à ce problème de l’importation de certaines denrées que nous pouvons produire. Le riz, le maïs, etc », a déclaré le ministre Louis Paul Motaze.
Autre préoccupation des députés et sénateurs « la nécessité de la reconstruction des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest. Et le fait que hélas, il y a comme une résurgence de ce qu’on appelle la deuxième vague de la pandémie ( du coronavirus)dans les grands pays », a précisé le ministre. « S’il y a contraction de l’activité dans les grands pays, cela va se répercuter sur montre économie », avertit-il.
De son côté, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire a reconnu une année 2020 difficile pour l’exécution des projets de développement. « 2020 a été une année difficile. Elle s’est annoncée sous les couleurs de la covid-19, enchainée par des contraintes économiques fortes avec des incidences sur les finances publiques. Tout de même, nous avons poursuivi l’exécution des projets inscrits dans le cadre du budget 2020, bien qu’ayant fait l’objet d’une loi de finances rectificative qui a réduit l’enveloppe budgétaire du ministère de l’Economie ne matière d’investissements de plus de 240 milliards FCFA », a-t-il expliqué.
Pour le ministre de l’Economie Alamine Ousmane Mey, en « 2021, nous restons sur la même trajectoire. Seuls les projets qui auront atteint le niveau de maturation requis seront inscrits dans le cadre de la loi de finances et du Bip pour 2021 ».
En rappel, en juillet 2020, le ministre des Finances avait projeté, devant les parlementaires, un budget 2021 de l’ordre de 4909 milliards FCFA. Soit une hausse de plus de 202 milliards FCFA par rapport à l’année en cours.