Interpellé le 25 octobre 2025 suite aux manifestations liées à la crise post-électorale, Anicet Ekane est décédé ce 1er décembre alors qu’il était toujours en détention. L’annonce de son décès a été faite par l’un de ses avocats Me Emmanuel Simh et confirmée par des membres de la famille.
Leader du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance (MANIDEM), il avait été interpellé en raison de son soutien à Issa Tchiroma Bakary, l’une des figures de la contestation politique après l’élection présidentielle. Anicet Ekane meurt alors qu’il est encore détenu. Les circonstances exactes de sa mort n’ont pas encore été officiellement clarifiées. Toutefois sa famille rejette la thèse d’une mort naturelle. Dans sa publication ce matin, sa sœur accuse ouvertement les autorités, affirmant que : « ils l’ont tué ».
Me Hyppolyte Meli Tiakouang, membre du collectif des avocats chargé de défendre les militants du MRC ainsi que ceux du FSNC d’Issa Tchiroma Bakary, annonce la fin de leur mandat, dénonçant ce qu’il qualifie : « l’ignoble procédure ». Il exhorte qu’on rappelle à Roland Moumié, Ruben Um Nyobè, Ernest Ouandié, Ossenda Afana et à tous les devanciers que le bien immatériel de la Nation, pour lequel ils ont sacrifié leur vie, reste encore à conquérir et à préserver.
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L’homme politique Anicet Ekane a marqué les esprits par son militantisme, les dénonciations publiques et un engagement constant. D’après les premiers témoignages, le président du MANIDEM laisse derrière lui une image d’un homme admiré, un homme de conviction, souvent frontal, d’une voix dissidente dans le paysage politique.
De son parcours politique, l’un des faits les plus marquants d’Anicet Ekane est le fait d’investir Maurice Kamto sous la bannière de son parti politique, le Manidem pour l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Une décision inattendue qui avait surpris la classe politique et permis au leader du MRC de revenir au premier plan après plusieurs mois de négociations conduites à l’écart des médias.
