Attendue par le préfet du Wouri ce 10 décembre à 11h, la présidente du Conseil d’administration du Réseau des défenseurs des droits humains pour l’Afrique centrale a annoncé un empêchement et prévoit se rendre aux bureaux du préfet plus tard.
Le bras de fer allait-il s’ouvrir entre l’administration territoriale et le Réseau des défenseurs des humains pour l’Afrique centrale ? La question mérite d’être posée au moment où l’on apprend que l’avocate défenseure des droits humains n’a pas effectué le déplacement vers les services du préfet où elle était attendue à 11h. Mais, elle a annoncé sa présence plus tard en raison des occupations longtemps prévues à l’avance. Hier lundi, elle a brisé le scellé apposé par le sous-préfet de Douala 1er aux bureaux du REDHAC dans la ville de Douala. Ce qui lui a valu cette convocation administrative sans doute pour s’expliquer et s’engager à respecter la décision administrative ayant conduit à la pose de scellé à ses bureaux.
En effet, le 06 décembre dernier, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a prononcé la nullité du REDHAC, interdisant l’exercice de toute activité sur le territoire camerounais. Pour faire appliquer la mesure du supérieur hiérarchique, l’autorité administrative et son état-major ont effectué une descente sur le terrain pour forcer le Réseau à fermer ses activités. Mais, le scellé apposé n’a pas duré 24heures. Le PCA de l’organisation l’a brisé pour cause, déclare-t-elle, d’illégalité. Elle a préféré s’en remettre aux dispositions de l’article 191 du code pénal traitant du bris de scellés.
L’article 191 de la loi punit d’un emprisonnement de six mois à deux ans et d’une amende de 50 000 à 500 000 francs CFA celui qui brise des scellés légalement apposés. En brisant ces scellés hier, Me Alice Nkom s’attendait sans doute à l’ouverture d’une procédure judiciaire contre elle et le REDHAC pour avoir commis l’infraction prévue et punie par l’article 191 du code pénal. Une telle procédure pourrait être déclenchée dans la mesure où les autorités administratives s’assurent que leur action est faite dans le respect de la loi. A l’issue d’une telle procédure, la décision de justice allait permettre d’éclairer l’opinion sur le point de savoir qui du REDHAC ou du ministère de l’Administration territoriale est dans la légalité.