L’actuel président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun et candidat malheureux à la présidentielle de 2018 est l’unique candidat à sa propre succession.
Dans trois semaines, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun tient sa troisième convention ordinaire. Le congrès aura lieu les 09 et 10 décembre 2023 à Yaoundé, capitale politique du Cameroun. Au cours de cette assise, il est prévu le renouvellement du directoire du parti. Les nouveaux responsables des circonscriptions régionales ayant déjà été votés et installés à leurs fonctions au cours des meetings forts courus.
A la tête de la formation politique, une candidature est connue de manière officielle. Celle de Maurice Kamto, président sortant, qui cumule déjà deux mandats successifs. Leader du parti depuis 12 ans, l’homme politique a marqué le public par sa détermination à aller jusqu’au bout de ses ambitions de renverser le régime actuel. Son engagement affiché lors de la présidentielle du 07 octobre 2018 l’a hissé au second rang avec 14,23% des suffrages derrière l’élu, le président Paul Biya qui a totalisé 71,28% de voix.
Cependant, plongé dans la revendication de la victoire, le MRC avec, il a décidé de boycotter toutes les élections tenues entre 2020 et fin 2022 en signe de protestation. Au cours des différentes manifestations que le parti a tenté d’organiser, plusieurs militants ont écopé de sanctions judiciaires, dont l’emprisonnement. Certains ont purgé leurs peines, d’autres restent derrière les barreaux. Mais, le MRC a signé son retour dans les urnes dès les prochaines élections et compte pousser son leader à la victoire.
Pour cela, Maurice Kamto se prépare pour être le candidat naturel de son parti à la présidentielle de 2025. Le tireur de penalty sollicite un troisième mandat auprès des délégués habilités à effectuer le vote lors du prochain congrès. De sources médiatiques, la commission électorale interne aurait validé sa candidature. L’avocat et enseignant d’université propose encore comme premier vice-président Mamadou Mota.
L’élection du candidat ne sera pas une surprise. Avec son accord, le directoire du parti a exclu, il y a quelques mois, Michèle Ndoki et Richard Tamfu, des cadres du parti qui ont déclaré leurs candidatures à la tête du MRC. Avec Michèle Ndoki en particulier, il y aurait sans doute un match avec possibilité d’aller aux prolongations ou aux penaltys le 10 décembre prochain, comme dans une véritable démocratie.