Le journaliste du quotidien Le Messager est décédé à l’hôpital général de Douala le 23 septembre après avoir lutté pendant une dizaine d’années, contre l’insuffisance rénale.
La presse camerounaise porte le deuil. Le journaliste du Messager Alain Njipou est mort à l’âge de 48 ans. Chef de service culture puis tour à tour ; Coordonnateur de la rédaction centrale ; Rédacteur en chef ; Grand reporter et Conseiller du DP jusqu’à son décès, il a rangé sa plume samedi dernier. Il était issu de la 31è promotion de l’Ecole Supérieure des Sciences de l’Information et de la Communication (ESSTIC). La célébration de son anniversaire le 24 août dernier, aura été la dernière joie de sa vie.
L’annonce de sa mort a déclenché une vive émotion sur les réseaux sociaux. Dans une correspondance adressée au directeur de la publication du Messager, Jean François Channon, le député Jean Michel Nintcheu écrit : « Monsieur le Directeur. C’est avec une grande émotion doublée d’une profonde tristesse que j’apprends le décès de votre collaborateur M. Alain Nnjipou. II a su affronter avec hauteur et courage la maladie qui n’avait de cesse de le mettre mal en point. Malgré cette terrible épreuve, il est resté digne. La grande faucheuse a malheureusement fini par l’arracher à la vie.
Avec cette disparition, la presse camerounaise perd un journaliste de qualité qui avait à tout instant le professionnalisme et les canons du métier de journaliste viscéralement chevillés au corps ».
La disparition d’Alain Njipou est une perte immense pour le monde du journalisme. Sa passion pour son métier et son engagement envers des sujets importants tels que l’environnement et les droits de l’homme ont fait de lui un journaliste respecté et apprécié. Il a laissé derrière lui un héritage d’articles informatifs et percutants, qui ont contribué à sensibiliser le public sur des questions cruciales.
De passage il y a juste quelques semaines sur le plateau d’Equinoxe TV lors de l’émission » Équinoxe Soir« , Alain Njipou, quoique suffisamment affaibli, n’avait rien perdu du journaliste iconoclaste qu’il était. Il exprimait d’ailleurs son inquiétude quant au recul des libertés fondamentales et de la démocratie au Cameroun. Malheureusement, l’insuffisance rénale a eu raison de lui, et il n’aura donc pas l’opportunité de vivre ce grand pays dont il rêvait : le Cameroun.