La dernière session ordinaire de l’année législative en cours s’ouvre le vendredi 10 novembre 2023 au Sénat et à l’Assemblée nationale.
Députés et sénateurs retournent dans leurs l’hémicycle respectifs dès ce vendredi. Durant les 30 prochains jours, les élus de la nation et des collectivités locales ont du pain sur la planche. Ils sont face à leurs missions de voter les lois et de controler l’action du gouvernement. D’abord pour le vote des lois, députés et sénateurs vont examiner le projet de loi de finances pour le prochain exercice. Lors de la dernière session ordinaire tenue au mois de juin 2023, les représentants du peuple ont participé au débat d’orientations budgétaires. Ils ont été mis au courant du contexte, des contraintes, des perspectives et exigences liés à l’élaboration de la nouvelle loi de finances. Elle qui, du point de vue du ministre des Finances Louis Paul Motaze, pourrait consacrer l’élargissement de l’assiette fiscale en vue d’une légère augmentation du budget de l’État en 2024. L’examen de cette loi suivra l’adoption de la loi de règlement pour le compte de l’exercice en cours. D’autres textes de lois pourront être soumis aux parlementaires pour examen et à adoption.
Ensuite, dans le volet du contrôle de l’action gouvernementale, plusieurs sujets d’actualité interpellent le Parlement. Le massacre de 25 personnes à Mamfe le 6 novembre dernier dans le Sud-Ouest, la mort de 27 personnes et la disparition de trois autres dans l’éboulement de Mbankolo le 08 octobre, la prise en charge des blessés et des familles des victimes. Les querelles entre Eneo et Globeleq qui plonge le réseau interconnecté sud dans le noir imposant le rationnement dans la distribution de l’énergie électrique ; la situation de la corruption au Cameroun, la grève des enseignants, sont entre autres sujets pouvant faire l’objet de questions orales des parlementaires aux membres du gouvernement.
Ces mêmes sujets qui font partie des préoccupations du peuple, pourront être abordés dès les discours d’ouverture des présidents de Chambres, Cavaye Yeguie Djibril de l’Assemblée nationale et Marcel Niat Njifenji du Sénat. Par ailleurs, à l’Assemblée, le contexte est aussi marqué par les pratiques malsaines et un certain affairisme dénoncés par les questeurs. Le sujet sera sans doute abordé au cours de cette session.
L’ouverture des travaux est prévue à la Chambre basse à 11h, et à 16h à la Chambre haute.