Le ministre de l’Administration territoriale donne instruction aux gouverneurs de régions de prendre toute mesure appropriée pour le respect de cette décision.
A compter du 09 octobre 2024, le gouvernement par le biais du ministre de l’Administration (Minat), interdit les débats et commentaires sur l’état du président Paul Biya dans les médias privés. Le Minat trouve que les communiqués du ministre de la Communication Porte-parole du gouvernement et du ministre directeur du Cabinet civil apportant un démenti sur les rumeurs à propos de la mort et de la santé du chef de l’Etat sont suffisants.
Par conséquent, « aucun autre commentaire ou débat ne devrait plus être cautionné, de qui que ce soit, dans les médias privés, en semaine ou les week-ends », insiste Paul Atanga Nji. Le ministre précise que les débats sur l’état du président de la République « relève de la sécurité nationale ».
Dès lors, le patron de la territoriale demande aux gouverneurs de créer des cellules de veille chargées de suivre et d’enregistrer toutes les émissions et débats dans les médias privés. Les patrons de régions ont aussi pour mission » d’identifier » à travers ces cellules « les auteurs des commentaires tendancieux, y compris ceux qui agissent à travers les réseaux sociaux « .
Cette décision survient après que le gouvernement a démenti la mort du président Paul Biya, annoncée par un média étranger et commentée sur les réseaux sociaux. Un démenti apporté à la suite de la montée des interrogations sur la situation spatiale du chef de l’Etat et de la demande de transparence sur son état de santé par une partie de l’opinion.
Pour le ministre Paul Atanga Nji, « des personnes sans scrupule » inondent les médias et les réseaux sociaux « des élucubrations » sur l’état du chef de l’Etat. L’objectif est de de « perturber la quiétude des Camerounais, semer le doute et la confusion dans les esprits en vue d’installer le pays dans l’incertitude ». La correspondance adressée aux gouverneurs vise sans doute à mettre un terme à la diffusion des « nouvelles mensongères ». Mais la mesure tend aussi à museler la presse privée.