Le président de la République prescrit quatre mesures à appliquer pour assurer la mise en œuvre de cette libéralisation.
La prescription est contenue dans une correspondance du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République. Ferdinand Ngoh Ngoh s’adresse au ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba. Le plus proche collaborateur du chef de l’Etat dit répercuter les « instructions » de ce dernier au sujet de l’approvisionnement en carburants. Le président Paul Biya « prescrit de procéder à la libéralisation des importations des produits pétroliers », écrit le ministre d’Etat.
Pour l’exécution de cette prescription, le chef de l’Etat, par l’entremise de son secrétaire général, énumère quatre actions à réaliser. D’abord, le ministre de l’Eau et de l’Energie (MINEE) est appelé à « réhabiliter la CSPH (Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures, Ndlr) dans la fonction de pilotage du processus d’attribution des quotas aux importateurs majeurs du secteur, présentant les profils techniques et financiers leur permettant de procéder immédiatement aux importations ».
Ensuite, il est demandé au MINEE de « permettre aux marketers, d’acquérir les produits pétroliers directement auprès des fournisseurs de leur choix ; de veiller à ce que les entreprises chargées de l’importation et de la distribution des différents produits respectent les prix homologués par le gouvernement ». Enfin, Gaston Eloundou Essomba devra confier à la Société Hydrac le contrôle-qualité des produits importés, et à la Sonara, la confirmation des analyses réalisées par la société Hydrac ».
L’instruction présidentielle arrive quelques jours après la résolution d’une pénurie de Super dans les stations à Yaoundé, Douala, Bafoussam et dans les autres villes du pays. Une situation qui a paralysé la mobilité urbaine pendant quelques jours. Sachant qu’il y a quelques mois, le pays a traversé une autre pénurie de carburants qui n’était pas non plus la première de cette année qui s’achève. L’intervention du président de la République laisse croire que la situation est au-dessus de ceux qui en ont la charge. Elle vise sans doute le retour à la normale en laissant les acteurs privés investir dans le domaine.