L’homme politique essuie une série de critiques et de demande d’incarcération après avoir traité le nationaliste Ouandié de « bandit ».
Déclarer qu’une figure emblématique de lutte contre la colonisation française au Cameroun fut « un bandit » ne passe pas à l’oreille des Camerounais. Ernest Ouandié « Ernest Ouandié un bandit »? celui que le plus haut sommet de l’Etat du Cameroun reconnait comme « héros nationaliste » ? Se demandent-on à première vue. La déclaration est de Abel Elimbi Lobe, leader du mouvement KAWTAL. Sur le plateau de télévision d’Info Tv le dimanche 23 février 2025, l’homme politique n’est pas allé du dos de la cuillère pour déclarer que « Ernest Ouandié, l’une des figures historisues de l’UPC était un bandit, il n’était pas un nationaliste. Car, il commettait des actes pour spolier les terres des années après l’indépendance du Cameroun obtenue de haute lutte par de vrais nationalistes.
La sortie de Abel Elimbi Lobe suscite de nombreuses réactions. A chaud, certains remettent en cause le statut d’homme politique du président du KAWTAL. Ils soutiennent que ce fils du Cameroun démontre « la haine viscérale » contre les ressortissants d’une certaine région dont est originaire Ernest Ouandié. Sa déclaration ne reflète que la fureur tribale qu’il porte contre ses frères de cette région.
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Depuis dimanche dernier, de nombreuses réactions demandent l’interpellation et l’audition et l’incarcération de Abel Elimbi Lobe pour des propos injurieux tenus contre un héro nationaliste reconnu. Dans ce déchaînement, des personnes invitent le gouvernement à faire une sortie pour faire une mise au point. D’autres appellent les autorités à lancer des poursuites contre l’homme politique pour ce dénigrement à l’endroit du nationaliste. Dans la foulée, des personnes inconnues agressent l’épouse de Elimbi Lobe.
Parmi les réactions, celles des membres de l’Union des Populations du Cameroun viennent condamner les propos de Elimbi Lobe. Elles viennent aussi faire quelques clarifications. Pour l’UPC, Ernest Ouandié a poursuivi le combat nationaliste après l’indépendance obtenue en 1960 en raison du fait que cette indépendance n’était que de façade. Le colon avait encore la mainmise sur le Cameroun. Le combat de Ouandié visait à mettre fin au néocolonialisme et à obtenir une indépendance totale du Cameroun. C’est pour parvenir à cette fin qu’il va se lancer dans le syndicalisme avec l’ANK puis dans le militantisme au sein de l’UPC. Son combat va lui coûter l’arrestation, la condamnation et la fusillade le 15 janvier 1971 à Bafoussam à l’âge de 47 ans.