Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense recadre les auteurs et leur rappelle les principes et règles liés au statut de militaire.
Des hommages militaires rendus à un chef traditionnel exposent certains éléments des Forces armées aux sanctions. Les procédures sont en cours à leur encontre. En effet, dans une vidéo en circulation sur internet, un groupe de militaires rend hommage au sultan roi des Bamoun. La scène se produit au mois de décembre 2023 au cours d’une cérémonie dans l’enceinte du palais royal de Foumban.
Au chef traditionnel, les éléments des Forces de défenses concernés « ont solennellement exprimé leur allégeance ». L’un de leur camarade constitué chef de leur « pseudo section a déclamé un discours enflammé et engagé qui a provoqué stupéfaction et indignation à travers le pays ». Le ministre de la Défense (Mindef) voit en cette « dérive », un relent de « repli identitaire incompatible avec le statut de militaire ». Pour Joseph Beti Assomo, cet acte est aussi de nature à « ternir l’image des Forces de défense, creuset de l’unité nationale », peut-on lire dans la circulaire ministérielle signée du Mindef.
Le document rappelle que les hommages militaires sont réservés au chef de l’Etat, chef des Forces armées, au ministre chargé de la Défense, au secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense chargé de la gendarmerie nationale ou à celui chargé des anciens combattants ou victimes de guerres, au chef d’Etat-major des armées, au secrétaire général du Mindef ou encore aux officiers généraux des différentes armées. Le faire en faveur d’une autre personnalité comme « instrument d’action ou de propagande » est « formellement interdit », précise le membre du gouvernement.