Le fondateur du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN) a organisé une rencontre avec les membres du Rassemblement démocratique du peuple camerounais à Garoua le week-end dernier.
Robert Kona, ancien président et membre fondateur du PCRN fait l’objet de soupçons de collusion avec les membres influents du RDPC. Samedi dernier à Garoua, dans la région du Nord, celui qui revendique la présidence du PCRN, a initié à un rassemblement en présence de plusieurs membres du parti du pouvoir. Sur les images de l’événement, l’on voit l’homme politique aux côtés de l’homme d’affaires Mohammadou Bayero Fadil, ou encore à côté d’une banderole et des effigies du chef de l’Etat Paul Biya. La rencontre entre les deux hommes aurait porté entre autres sur la préparation du congrès du PCRN faction Kona prévu en mai prochain.
Cette sortie de Robert Kona n’a pas laissé indifférents le président Cabral Libii et ses soutiens. Dans une série de publications sur la toile, ils ont tenté de démontrer que cette rencontre confirme les manœuvres du système visant à écarter Libii de la présidentielle de 2025. Le rapprochement de Robert Kona du RDPC ne réjouit pas Cabral Libii. « Je l’avoue, ça m’attriste. Sans doute c’est parce qu’il a été définitivement exclu du PCRN à la demande des deux autres pères fondateurs du parti (Massardine Albert Fleuri et Wanfeo William) exaspérés par ses indélicatesses, qu’il rejoint notre principal adversaire politique », a soutenu Cabra Libii qui a annoncé un congrès du parti sans préciser la date de sa tenue.
Du côté de la faction Robert Kona, l’on soutient que le PCRN continue d’être l’adversaire politique du RDPC. Mais, cela n’exclut pas que le parti prenne part aux cérémonies ou manifestations du parti du pouvoir. Le PCRN étant un parti de conciliateurs, ses membres de la faction Kona ne trouvent aucun problème à aller vers les militants du RDPC. La visite de courtoisie rendue aux populations du Nord et à l’homme d’affaires militant du parti du flambeau ardent, s’inscrit dans cette logique selon eux. Avant la tenue du congrès annoncé en mai prochain à Maroua, Robert Kona, qui en attend l’autorisation, pourra initier d’autres visites du genre.