Plus de 32 plaignants demandent l’annulation des résolutions prises pendant la réunion du Comité exécutif national (NEC en anglais) du 23 juillet 2022.
Ils ont déposé une plainte au tribunal de grande instance de Mfou dans le département de la Mefou et Afamba, région du Centre. Ils demandant l’annulation de plusieurs décisions validées par le chairman Ni John Fru Ndi. Ils soulignent que le 23 juillet 2022, le NEC a décidé que tous les responsables qui étaient absents lors du processus de renouvellement des organes du parti dans les différentes régions du pays perdent leur droit de participer aux élections.
Pour les 32 plaignants, cette résolution est contraire aux dispositions statutaires du Social democratic front (Sdf). A ce sujet, « tout membre financièrement en règle avec le parti et qui est un membre actif a le droit d’être électeur dans n’importe quelle élection et est éligible pour tout poste ou bureau au sein du parti », prévoit l’article 7 des statuts.
Pour la énième fois, ceux qui sont contre cette mesure ont toujours suggéré que c’est un stratagème pour empêcher le député Jean Michel Nintcheu d’être candidat pour remplacer Fru Ndi à la tête du parti. En effet, de nombreux experts pensent que ce dernier a le soutien de la base et peut logiquement gagner contre le député Joshua Osih, présenté comme le successeur putatif du président.
Il est aussi très proche du secrétaire général du parti Adeline Lord Djomgang, qui est aussi concerné par cette plainte. L’année dernière, elle a défendu sur une chaîne de télévision la résolution en question, tout en assurant qu’elle serait mise en œuvre. Ce crédit donné à ces résolutions à problème a davantage renforcé l’écart entre les deux camps. Il revient maintenant au tribunal de les départager avant la tenue du congrès national électif prévu dans quelques mois.
La juridiction est aussi saisie pour trancher le débat concernant l’audit des comptes du parti. Les plaignants veulent qu’un comptable agréé soit nommé. Cette proposition a été rejetée par le camp qui reste fidèle à Ni john fru ndi.
Par ailleurs, le différent s’est aggravé lorsque Fru Ndi a pris la décision de former un nouveau Shadow cabinet. Encore une fois, les plaignants prétendent que le président a violé les textes du parti. Aux termes des statuts, les membres du Shadow cabinet sont nommés par le président national de la partie après consultation du bureau pendant laquelle leur connaissance du parti et leur expérience en tant que militant du parti sont évalués.
Les 32 pensent que cette disposition n’a pas été respectée. Pour compliquer les choses, ils accusent Fruu Ndi de coopter dans le cabinet, les personnes qui n’ont jamais été actifs dans le Sdf avant, tel que l’avocat Agbor Kongho Felix.