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Cameroun : un plaidoyer pour l’adoption d’une stratégie nationale de production de l’huile de palme

Un document politique a été présenté au cours d’une conférence de presse organisée le 05 août à Yaoundé par l’ONG…

Un document politique a été présenté au cours d’une conférence de presse organisée le 05 août à Yaoundé par l’ONG Green Development Advocates (GDA).

Ce sont quelques 37 Organisations de la société civile (OSC) du secteur forêt et environnement qui demandent au gouvernement d’adopter et de mettre en œuvre une stratégie nationale durable de production de l’huile de palme. Ces organisations ont produit un document politique  présentant les conséquences liées à la non existence d’une telle stratégie au Cameroun.

Selon ces OSC, ladite stratégie permettrait de résoudre les problèmes tels que le non-respect des droits des communautés locales autochtones, le non-respect des droits fonciers coutumiers, la perte de la biodiversité, les perturbations de l’écosystème, la non prise en compte des questions climatiques, la faible prise en compte des questions de pollution de l’eau et de l’air.

« Nous planteurs, on attendait beaucoup de cette stratégie mais depuis 2014 rien n’a bougé. Cette conférence de presse est une opportunité pour nous paysans et petits planteurs. Nous sommes confrontés à beaucoup de problèmes à cause des installations des nouvelles plantations ou des extensions qui sont en train d’être opérées et c’est la stratégie nationale qui devait prendre en compte les problèmes des petits planteurs et des riverains que nous sommes. Jusqu’aujourd’hui les avancées sont toujours attendues. », relève Emmanuel Elong, président de l’Association des paysans riverains des plantations agro-industrie du Cameroun et petits planteurs.

Ce document d’une dizaine de pages, comporte aussi des recommandations que doit prendre en compte la stratégie nationale durable de production de l’huile de palme.  Entre autres recommandations, la promotion de la conservation des hautes valeurs de conservation et les hauts stocks de carbone ; la promotion du respect des droits des riverains et des travailleurs des agro-industries ; la mise en place des mesures incitatives pour les petits opérateurs ; la création des partenariats volontaires et gagnant-gagnant entre les agro-industries et les petits producteurs ; la facilitation et l’accès au financement pour les petits producteurs ; la promotion de la génération des vieilles plantations en utilisant les technologies appropriées…

Rappelons que d’après le Fonds mondial pour la nature, la demande en huile de palme au Cameroun entre 2010 et 2014, se chiffrait à 450 mille tonnes. Or la  production locale n’est que  de 300 mille tonnes,  soit un déficit estimé à 150 mille tonnes.

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