La requête qui enregistre des signatures auprès de l’opinion a pour objectif de réajuster certaines bases avant la tenue des élections prévues en 2025.
Des organisations de la société civile se mobilisent en vue d’obtenir du système gouvernant la modification du code électoral à quelques mois des élections locales, législatives et de la présidentielle. Pour ces organisations, certaines règles fixées par le code électorale en vigueur ne sont pas de nature à garantir la paix sociale au terme des élections. D’où l’intérêt de modifier en urgence la loi n°2012/001 du 19 avril 2012 modifiée et complétée par la loi n°2012/017 du 21 décembre 2012.
Depuis le 14 février dernier, cette pétition est partagée sur les réseaux sociaux. Elle a déjà reçu plus de 600 signatures sur un objectif de 5 000 signatures attendues. Elle vise à attirer l’attention du président de la République sur l’importance pour les citoyens de préserver la paix sociale à travers un code électoral consensuel et moins conflictuel. Dans ce document, les organisations recommandent au chef de l’Etat de donner au pouvoir à Elections Cameroon de publier les résultats provisoires de élections, de reformer l’âge électoral, le Conseil constitutionnel, les bulletins de vote et les procès-verbaux des élections.
Une telle démarche s’inscrit dans le prolongement du travail que certains partis d’opposition et la société civile ont déjà abattu. En août 2023, 15 organisations de la société civile et sept partis d’oppositions à l’exemple du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), le Mouvement progressiste (MP) ou l’Union démocratique du Cameroun (UDC) ont mutualisé les efforts pour pousser le système gouvernant à modifier le code électoral. Selon cette initiative, le code électoral actuel a été adopté par les parlementaires de la majorité présidentielle.
Or, au Parlement, rien n’a changé. Le camp présidentiel reste majoritaire aussi bien à l’Assemblée nationale qu’au Sénat. Une loi modifiant celle de 2012 ne pourra refléter que la volonté de la majorité au Parlement. Outre cette réalité, le temps le temps presse pour ce qui est de la préparation des scrutins qui devraient s’enchaîner au cours de l’année 2025.