Cette nouvelle carence intervient quatre mois après la dernière qui avait touché plusieurs villes au Cameroun.
Depuis dimanche 20 novembre 2022, les automobilistes font face à nouveau à une pénurie de carburant. « J’ai tourné une heure de temps dans la ville ce matin, il n’y a pas de carburant dans la ville », a déclaré un chauffeur d’établissement scolaire ce 22 novembre 2022. Côté gouvernement, aucune information concernant cette nouvelle pénurie n’a encore été mentionnée.
Il y a quatre mois, le Cameroun a souffert du manque de carburant. Pour juguler dans l’immédiat cette pénurie, 62 500 mètres cube de produits pétroliers, 88 000 mètres cube de Gasoil et 35 000 mètres cube de Super avaient été importés par l’État.
123 000 mètres cube d’hydrocarbures étaient en cours d’acheminement avait indiqué le gouvernement. Après les carburants, les ménages ont fait face à une pénurie de Gaz domestique également.
Subvention
Pourtant, le maintien du prix à la pompe coûte de plus en cher au Trésor public. Dans un contexte international marqué par la flambée des produits pétroliers, l’État du Cameroun a subventionné la consommation des produits pétroliers à hauteur de 108 milliards de FCFA pour le seul mois de juillet, année courante.
Concrètement, pour chaque litre de produits pétroliers vendus sur le territoire camerounais en juillet 2022, « l’État a pris en charge 638 FCFA pour le super, 780 FCFA pour le gasoil et 749 FCFA pour le pétrole lampant », a expliqué Gaston Eloundou Essomba.
« Il convient de rappeler à cet égard que les prévisions budgétaires de l’exercice 2022 pour la couverture des subventions des produits pétroliers étaient de 120 milliards de FCFA. Après le collectif budgétaire, ce montant est passé à 480 milliards de FCFA, largement en deçà des 780 milliards de FCFA de subvention projetée pour toute l’année 2022. Il n’est pas inutile de relever que si la crise russo-ukrainienne persiste, ce montant pourrait être revu à la hausse », a-t-il précisé.
Depuis l’incident de la Sonara en 2019, le Cameroun importe la totalité des produits pétroliers finis consommés sur son territoire. Ce qui expose le pays aux fluctuations des cours sur le marché international.