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Afrique centrale : ce qui ressort de la 14è réunion annuelle de la Cobac

La 14ème édition de la concertation annuelle du Président de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) avec la profession…

La 14ème édition de la concertation annuelle du Président de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) avec la profession bancaire et financière de la Communauté économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), s’est tenue le 23 juin 2025, à Bangui, République Centrafricaine.

Yvon SANA BANGUI, Gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) et Président de la COBAC a présidé la rencontre suscitée qui a connue la participation de : Michel DZOMBALA, Vice-Gouverneur de la BEAC et Président suppléant de la COBAC, les Commissaires de la COBAC, le Secrétaire Général et le Secrétaire Général Adjoint de la COBAC, les Directeurs Nationaux de la BEAC, le Président de la Fédération des Associations Professionnelles des Établissements de Crédit de la CEMAC, les Présidents des Associations Professionnelles des Etablissements de Crédit de la CEMAC, les Directeurs Généraux des Etablissements de Crédit, de Microfinance et de Paiement de la CEMAC ainsi que les Conseillers, les Directeurs Centraux, les Chefs de Département et les Adjoints aux Directeurs du Secrétariat Général de la COBAC et de la BEAC.

A l’occasion, Yvon SANA BANGUI a présenté le contexte de la 14ème édition, marquée notamment par une concentration de plus en plus accrue des financements bancaires sur quelques contreparties, dont l’Etat, et une proportion élevée des créances en souffrance, soit plus de 17% de l’encours des crédits bruts à fin mars 2025.

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A l’ordre du jour, la problématique de la concentration croissante des financements bancaires, a été exposé par Félix NDZIE, Directeur de la Surveillance Permanente des Etablissements de Crédit et de Paiement au Secrétariat Général de la COBAC. Celui-ci s’est penché sur la reconfiguration progressive des financements octroyés, leur concentration sur une frange de contreparties et présenté l’impact de cette concentration sur la situation tant financière que prudentielle des banques. Il a par la suite énuméré une série de mesures susceptibles d’être adoptées par la COBAC pour contenir ce risque.

En termes de solution, Felix NJOUME, Président de l’Association Professionnelle des Établissements de Crédit en République Centrafricaine a présenté, au nom de la Fédération des APEC de la CEMAC, les enjeux, le bilan et les perspectives de la stratégie de réduction des expositions au risques de crédit. Il a insisté sur la sensibilisation de la clientèle à la culture de remboursement et préconisé une limitation des titres publics dans les bilans des banques afin de diversifier davantage les actifs de ce secteur.

Emery TCHOUSSI BAH, Adjoint au Directeur au Secrétariat Général de la COBAC, a quant à lui présenté les articulations et les innovations introduites dans le nouveau dispositif réglementaire de la COBAC en matière de LBC/FTP. Il s’est appesanti sur les lignes directrices élaborées par la COBAC visant à favoriser la bonne application du règlement y relatif.Mahamat Nassour Habib DOUTOUM, Directeur de la Stabilité Financière, des Activités Bancaires et du Financement de l’Economie de la BEAC a porté pour sa part son exposé sur le Guichet spécial de refinancement de la BEAC. Il a présenté les récentes réformes entreprises par la Banque Centrale dans son dispositif d’accompagnement des établissements de crédit et souligné les caractéristiques, les objectifs et les modalités de financement de ce guichet.

Selon le communiqué final de cette rencontre, les diverses discussions ont porté notamment sur : la publication périodique par la COBAC des statistiques sur l’évolution des indicateurs d’activité et de performance du secteur bancaire, l’implication des Trésors publics dans les réflexions en cours sur la surexposition des banques à l’égard du souverain, les problématiques en lien avec la collecte et le partage des informations sur les PME en vue d’améliorer la qualité de leur scoring et, de manière générale, à un accompagnement de la COBAC pour une gestion optimale et concertée de la concentration des financements octroyés par les banques.

Aussi, sur la possibilité de créer un fonds de garantie régional pour réduire l’exposition au risque de crédit, les difficultés judiciaires pour l’exécution des garanties, la nécessité d’organiser un forum sur le financement des économies élargi à tous les acteurs, la mise en place, par les Autorités compétentes, des mesures plus dissuasives à l’endroit des débiteurs indélicats: la nécessité d’une coopération étroite entre la COBAC et les Agences Nationales d’Investigations Financières (ANIF) pour un partage d’informations et un renforcement des obligations de confidentialité dans le cadre des déclarations d’opérations suspectes.

Les modalités afférentes à la dotation pour les succursales, la gestion de leur filialisation en lien avec les problématiques de contrôle par les groupes d’appartenance, l’extension du régime de l’agrément unique aux établissements de paiement agréés ont également été évoquées.

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