Politique



EN CE MOMENT


Cavaye Yeguie Djibril relève l’intérêt du dialogue et de la diplomatie pour les Etats de l’espace francophone

Le président de l’Assemblée nationale du Cameroun a pris la parole à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 30è…

Le président de l’Assemblée nationale du Cameroun a pris la parole à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la 30è Assemblée régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF). Les travaux se sont ouverts ce 28 mai à Yaoundé. Voici l’extrait du discours du député Cavaye Yeguie Djibril.

 

« (…) -Excellences ;

– Chers Collègues Parlementaires ;

– Mesdames et Messieurs ;

Notre réflexion au cours des présentes assises portera sur deux thèmes. Le premier est : « Dialogue politique et fonctionnement des institutions étatiques ».

Dans une Afrique aux incessants soubresauts politiques, ce thème revêt une importance capitale. En effet, ici comme ailleurs, le dialogue est le catalyseur de tout fonctionnement harmonieux des institutions. Il est le passage obligé de toute sortie de crise dans les Etats. Il est ce que j’appellerais le fonds de vérité qui permet aux peuples, qu’au terme d’un dialogue, sur la base d’une majorité ou du fait d’un consensus, ils puissent se doter d’une Constitution, la Loi Fondamentale, acceptée par tous. Ceci ouvre la voie à la mise en place des institutions viables pour réguler la vie de l’Etat. Des exemples sont légions à travers le monde.

Au Cameroun, il faut relever deux moments marquants dont la Tripartite de

1993 et récemment, le Grand Dialogue National. La Tripartite a abouti à la

Révision Constitutionnelle promulguée le 18 janvier 1996. C’est à sa faveur que de nouvelles institutions telles que le Sénat, le Conseil Constitutionnel et les Régions ont vu le jour. Le Grand Dialogue National aura apporté, entre autres, une impulsion nouvelle quant au développement des collectivités territoriales décentralisées. Il a été aussi porteur d’un élan de solidarité, s’agissant notamment de la reconstruction de certaines régions en crise au Cameroun.

Le deuxième thème : « La diplomatie parlementaire, quelle utilité pour l’Afrique Francophone ? Le constat est clair. Aucun Etat au monde ne saurait plus vivre en autarcie. Les liens de coopération se tissent autant sur le plan bilatéral que multilatéral. Si la diplomatie peut se définir comme étant le fait de procéder à des échanges et de rapprocher les points de vue, il est difficile de croire que les Etats, pris individuellement, puissent affronter I ‘universel.

C’est en cela que s’imposent des regroupements. Ils peuvent être à la fois régionaux et à l’échelle mondiale. N’est-il pas vrai que le monde est devenu

aujourd’hui, un village planétaire. N’est-il pas aussi vrai, qu’une seule main ne saurait attacher un fagot de bois. Aussi est-il nécessaire, que face à des questions et défis de l’heure les décideurs d’une région donnée puissent se mettre ensemble afin d’harmoniser leurs points de vue pour aller affronter, dans une assemblée générale Planétaire, les autres regroupements.

Dans cette perspective, l’APF apparait autant sur un plan régional que planétaire, comme étant une vaste assemblée où les acteurs ont à cœur de défendre ou de promouvoir en commun, les intérêts des peuples qu’ils représentent. Dans un contexte africain, l’APF peut être considérée comme étant notre arbre à palabres.

C’est connu, les parlements constituent des forces de proposition. S’appuyant sur la vocation même de l’APF, je formule le vœu, que les délibérations de Yaoundé, apportent ensemble de recommandations à soumettre à nos gouvernements afin de relever les défis qui sont les nôtres en particulier, ceux liés aux thèmes soumis à nos débats. »

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP