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Contentieux pré-électoral : l’évêque de Bafoussam appelle le Conseil constitutionnel à ne dire que le droit

Mgr Paul Lontsie-Keune a envoyé un message au peuple de Dieu qui est à Bafoussam le 30 juillet 2025. Dans…

Mgr Paul Lontsie-Keune a envoyé un message au peuple de Dieu qui est à Bafoussam le 30 juillet 2025. Dans ce message, l’évêque de Bafoussam interpelle le juge du contentieux pré-électoral.

L’évêque de Bafoussam, Mgr Paul Lontsie-Keune, porte haut les murmures du peuple de Dieu qui vit dans la capitale régionale de l’Ouest dans cette période sensible qui précède l’élection du 12 octobre. Ces murmures portent sur des sujets d’actualités autour du processus électoral. Et suscitent des interrogations chez le membre du clergé.

Ce sont entre autres, des soupçons d’exclusion stratégique de certaines candidatures à l’élection présidentielle, le report des élections législatives et locales en 2026, la banalisation de la fonction présidentielle au vu des 83 candidatures enregistrées, la question d’alternance qui semble faire peur, le déploiement des forces de sécurité dans les grands carrefours de certaines villes lors de la publication de la liste candidats acceptés au scrutin présidentiel, le rejet systématique des recours introduits auprès des juridictions pour non-publication de la liste électorale nationale, les restrictions des libertés publiques, l’explosion du tribalisme et des discours haineux, etc.

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 « Tous ces comportements et événements observés à la veille de l’élection présidentielle ne favorisent pas la paix », déclare le prélat. L’évêque souligne par ailleurs les obstacles à une paix véritable et durable. Celle-ci « ne peut advenir avec le mensonge, la manipulation, les intimidations, la peur, le déni du droit, l’injustice, la corruption l’achat des consciences, l’instrumentalisation du droit et son interprétation à géométrie variable pour des fins politiciennes », explique le chef de l’Eglise catholique à Bafoussam.

Le processus électoral se trouve à l’étape du contentieux pré-électoral à la suite de la publication de la liste des 13 candidats acceptés. Le Conseil électoral ayant bouclé l’examen des candidatures au premier niveau, la pression se trouve maintenant au Conseil constitutionnel. Le greffe de la juridiction a reçu 35 requêtes à traiter en 10 jours. Tous les yeux sont à présent rivés au palais des Congrès où siège la haute juridiction dans l’attente d’un éventuel repêchage de certains candidats recalés.

L’Eglise catholique met les conseillers qui siège au Conseil constitutionnel face à leurs responsabilités. « Nous appelons à la vérité et à la liberté de conscience des membres du Conseil constitutionnel et à leur sens de responsabilité devant le peuple camerounais, devant l’histoire et devant Dieu qui est le juge suprême », peut-on lire.

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