L’opposant au régime de Paul Biya, l’ancien membre du gouvernement, pointe du doigt la direction de la protection civile du ministère de l’Administration territoriale après l’éboulement mortel du 05 novembre.
Deux éboulements successifs survenus à la falaise de Dschang, sur l’axe Dschang-Santchou ont entraîné la mort de quatre personnes et enseveli des véhicules et engins le 05 novembre 2024. Le drame suscite la tristesse parmi les Camerounais. Et au-delà de l’adresse des messages de condoléances et de soutien à l’endroit des victimes et des familles des victimes, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, Maurice Kamto, creuse dans les faits pour retrouver les causes et tenter d’établir les responsabilités.
Dans ses fouilles, l’homme politique se souvient que « il y a longtemps que les usagers de la route Melong-Dschang et les populations avoisinantes expriment leurs craintes de voir des éboulements piéger mortellement les passants ». Puis il attire l’attention sur le fait que, après le premier éboulement survenu en fin de matinée, « des travaux étaient en cours au pied de la falaise alors même que nous sommes en pleine saison pluvieuse« . Bien qu’il ne le précise pas, l’opposant voudrait-il ranger cette action dans les causes immédiates du second éboulement ?
Cette question s’ajoute à une autre interrogation de Maurice Kamto sur la protection civile au Cameroun. En effet, « on ne peut s’empêcher de s’interroger à quoi sert finalement la Direction Générale de la Protection Civile du Ministère de l’Administration Territoriale. Il ne faut pas être un spécialiste de la prévention civile pour relever qu’entre les premiers éboulements survenus à 11 heures, qui ont obstrué la route, et ceux, mortels, de 15 heures, il était possible de couper la voie d’accès à la falaise depuis Melong et d’interdire toute descente vers celle-ci depuis la ville de Dschang », regrette-t-il.
Le président national du MRC veut que les responsables des actes qui conduisent à la mort des citoyens soient désignés. « Notre pays ne peut pas se contenter de compter et de pleurer des morts sans jamais que personne ne soit responsable de rien (…) Les responsables des manquements ayant conduit à cette catastrophe doivent en répondre », insiste l’ancien ministre qui cite dans sa déclaration les autorités administratives détentrices du pouvoir d’interdire la circulation en passant par la falaise. Pour l’homme politique, il faut bien enterrer l’impunité pour sauver des citoyens.