Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé le 25 juillet 2022 que son Conseil d’administration a validé la 2e revue des accords avec le Cameroun, au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du Mécanisme élargi de crédit (MEDC).
« Le Cameroun va recevoir de nouveaux décaissements équivalant à 72,9 millions de dollars de la part du FMI », a indiqué le 25 juillet l’institution de Bretton Woods.
Cette nouvelle enveloppe, selon le FMI, porte à 346,1 millions de dollars, soit un peu plus de 222,2 milliards de FCFA, le volume des décaissements déjà effectués en faveur du gouvernement camerounais depuis la conclusion du programme économique et financier avec le FMI, le 29 juillet 2021.
« L’économie du Cameroun a démontré sa résilience face au choc causé par la COVID-19, mais la reprise fait désormais l’objet d’incertitudes accrues, compte tenu des pressions inflationnistes, des faibles taux de vaccination et du durcissement des conditions financières mondiales ».
Même si l’institution souligne que les perspectives économiques à moyen terme demeurent positives, il n’en demeure pas moins que, « les résultats globaux du programme sont mitigés avec des retards dans les réformes structurelles dans certains domaines clés ».
Selon le FMI, les perspectives économiques pour 2022 demeurent positives mais elles sont entourées de grandes incertitudes. En 2022, la croissance du PIB réel devrait s’élever à 3,8 %, contre 4,5 % escompté au moment des premières revues du programme. L’inflation devrait augmenter à 4,6 % en 2022 mais devrait rester inférieure à 3 % à moyen terme.
Le FMI prend en compte la détermination des autorités à atteindre les objectifs du programme et à accélérer le rythme de mise en œuvre des réformes pour soutenir la diversification de l’économie sous l’impulsion du secteur privé.
Néanmoins, « la mise en œuvre effective et résolue des réformes des autorités, en particulier pour renforcer la transparence, la bonne gouvernance et le cadre de lutte contre la corruption, est essentielle pour obtenir des financements supplémentaires de la part des donateurs ».