Selon le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, dans une interview accordée à Radio France internationale ce 13 mars 2024, la question ne se pose pas.
Les termes transition et alternance dominent dans le discours politique au Cameroun. A moins de 18 mois de l’élection présidentielle, des acteurs politiques en appellent au changement au sommet de l’Etat. Outre l’expression des alliances d’opposition qui se forment pour préparer cette échéance électorale, Titus Edzoa pense que le Cameroun a besoin d’une transition politique. L’ancien médecin personnel du chef de l’Etat et ex-secrétaire général de la présidence de la République, se propose comme président de Transition au Cameroun 10 ans après sa sortie de prison où il aura passé 17 ans.
En réaction à cette position, le ministre de la Communication soutient qu’il n’y a « aucune raison d’en appeler, en ce moment, à une transition politique au Cameroun. Pour cela, les institutions fonctionnent, le président de la république exerce pleinement ses fonctions. La question ne peut pas se poser. Elle est absolument inopportune de notre point de vue ». Au sujet de la multitude d’acteurs qui demandent un changement au sommet de l’Etat, René Emmanuel Sadi s’en remet au pouvoir du peuple en 2025. « C’est le peuple camerounais qui en décide. Et les élections s’annoncent en 2025. On verra bien si les Camerounais souhaitent changer dans un sens ou dans un autre ».
Quant aux potentielles candidatures de Paul Biya ou de son fils Franck Biya à la présidentielle de 2025, le porte-parole du gouvernement rappelle la position du chef de l’Etat.
« Le président de la République s’est prononcé publiquement et à plusieurs reprises à la question de son potentielle candidature au terme du mandat en cours. Et il a toujours dit qu’au terme de ce mandat, les Camerounais et la communauté internationale seront informés sur la décision qu’il prendra. Celle de se représenter ou celle de se retirer. Le président de la république se déterminera en accord avec les militants de son parti le Rassemblement démocratique du peuple camerounais le RDPC. Quant à son fils Franck Biya, s’il remplit les conditions de son éligibilité, il prendra ses décisions en toute responsabilité », a réitéré le membre du gouvernement.