Ces cas d’atteinte aux droits humains sont contenus dans le rapport 2023 du Mouvement pour la renaissance du Cameroun sur les droits de l’homme dans le pays.
Le document de 33 pages repartis en quatre parties présente les atteintes aux droits de l’homme au cours de l’année 2023. Le rapport met en relief les violations portées contre des militants du MRC, des atteintes aux droits humains dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord en crise sécuritaire, les violations des droits humains dans le reste du pays.
De manière générale, le rapport de 2023 qui est le quatrième du genre depuis le début de l’initiative en 2019 comporte 107 cas de violation des droits humains au Cameroun. 49 de ces cas ont été commis dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ils sont presque tous l’œuvre des séparatistes. Ces cas sont des assassinats de civils dont les élèves, étudiants, enseignants, agents de l’Etat, des éléments des Forces de défense et de sécurité ; des enlèvements, des explosions de bombes artisanales, incendies criminels de commerces, de véhicules, etc.
A titre illustratif, il est relevé dans le document que le 19 janvier 2023, le délégué départemental d’ELECAM pour la Momo John Fai a été battu à mort au quartier Newroad à Bamenda. Le 06 février, des sécessionnistes ont incendié plusieurs véhicules dans l’arrondissement de Ndu. Le 10 du même mois, cinq employés de la CDC ont été tués, alors que trois engins explosifs ont déclenché le 25 février lors de la 28è édition de la Course de l’Espoir à Buea. L’enlèvement d’une trentaine de femmes à Big Babanki le 20 mai 2023, l’assassinat de 10 personnes à Nacho-Junction Bamenda 2, la tuerie de quatre employés de PAMOL en septembre ou encore la mort de 25 personnes au cours d’un incendie criminel au village Newlayout Egbekaw le 05 novembre sont quelques exemples de violations des droits humains relevés par le MRC.