A la veille de l’année électorale au Cameroun, l’archevêque de Douala, Samuel Kleda, désavoue ceux qui appellent le président Paul Biya à se représenter en 2025.
Appeler à une nouvelle candidature de Paul Biya, président de la République âgé de 92 ans dont 42 au pouvoir « n’est pas réaliste ». C’est ce que l’archevêque de Douala, Mgr Samuel Kleda déclare au cours d’un entretien accordé le 25 décembre à Afrique midi sur RFI. Dans le cadre de la célébration de la fête de Noël, le prélat a été amené à donner sa position sur l’élection présidentielle prévue en octobre 2025 au Cameroun. Un scrutin à l’approche duquel les militants du RDPC, parti proche du pouvoir multiplient des appels à la candidature de Paul Biya.
Chef de l’Etat depuis novembre 1982, son état de santé vient de faire l’objet de débats au sein de l’opinion. Pour l’archevêque, plutôt que de l’appeler à briguer un nouveau mandat, il faut se préparer pour éviter une surprise. « Nous sommes des êtres humains et à un moment donné nous quittons ce monde. Nous ne pouvons pas faire des miracles. Et voilà pourquoi je parle de la transition (…) Maintenant on attend les élections ; qu’on se prépare. Qu’on n’attende pas là qu’on soit surpris par quelque chose », prévient le leader religieux.
Parlant de ce qu’il voudrait pour son pays au cours de l’année 2025, l’homme de Dieu dit vouloir une transition pacifique dans son pays. Cette transition comprend une organisation du scrutin dans les normes, « une élection où tout le monde accepte le jeu démocratique », et où « celui qui gagne de manière juste est celui qui doit gouverner ». Tel est le souhait que le chef de l’Eglise catholique qui est à Douala exprime sur RFI.