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Présidentielle 2025 au Cameroun : près de 60 candidatures rejetées pour défaut des 300 signatures ou de caution

Le Conseil électoral a rendu public la liste des candidats recalés en précisant les motifs de rejet de chaque candidature.…

Les motifs de rejet des candidatures à l’élection présidentielle 2025

Le Conseil électoral a rendu public la liste des candidats recalés en précisant les motifs de rejet de chaque candidature.

Le 26 juillet 2025, le Conseil électoral d’Elections Cameroon a publié la liste des 13 candidats retenus pour la présidentielle du 12 octobre 2025. À la lecture de la résolution portant acceptation des 13 candidats, le constat était que 70 candidatures ont été rejetées. Mais les motifs de rejet n’étaient pas encore dévoilés au public. Le document présentant tous les motifs de rejet a été mis à la disposition du public.

Aux termes dudit document, une quarantaine de candidatures déposées souffrent du défaut de la liste des 300 signatures certifiées imposées par l’article 121 alinéa 2 du code électoral. Sont contraints de présenter ces 30 signatures à raison de 30 par région, les candidats indépendants et les candidats investis par les partis politiques non-représentés.

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À l’exploitation du document, il apparait qu’aucun candidat se trouvant dans cette posture n’a pu réunir les 300 signatures. Ce qui remet sur la table le débat portant sur la difficulté de réunir ces signatures. Les personnalités dont la signature est requise doivent être des élus à savoir les députés, sénateurs, conseillers régionaux, conseillers municipaux, ou les chefs traditionnels de 1er degré, ou les membres des chambres consulaires. À la veille de la convocation du corps électoral, avant de déclarer son intention de se porter candidat, Abdouraman Hamadou Babba a saisi le Conseil constitutionnel d’une requête aux fins de déclarer cette exigence légale inopérante dans les faits. Mais le Conseil s’est déclaré incompétent.

Dans le contexte camerounais actuel, la majorité des élus est acquise au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) parti au pouvoir. C’est le seul parti qui dispose des élus dans les dix régions. Les chefs traditionnels de 1er degré pour la plupart sont militant du même parti et perçoivent une rémunération de la part de l’Etat. Il est ainsi difficile pour un candidat qui s’oppose au régime d’obtenir les 300 signatures.

En dehors des 300 signatures, d’autres motifs dont le défaut de versement du cautionnement figurent en bonne place dans le document. Sur l’ensemble des candidatures rejetées, quelques huit semblent avoir versé la caution de 30 000 000 de Fcfa. Celles du Pr Jean Bahebeck, celle de Abdouraman Hamadou Babba, celle de Dominique Yamb Ntimba toutes écartées pour « pluralité d’investiture par l’Union des populations du Cameroun (UPC). La candidature de Jean Blaise Gwet du MPCC disqualifiée pour manque de 300 signatures et manque d’attestation d’inscription sur une liste électorale. La candidature de Mauroce Kamto et celle de Dieudonné Yebga, rejetées pour « pluralité d’investiture par le MANIDEM) ainsi que la candidature de David Damuel Shewa et celle de Pierre Joseph Eboko, rejetées pour « pluralité d’investiture par le MPCN ».

Selon le Conseil électoral, Léon Theiller Onana et Adélaïde Chantal Membouet Tagne n’ont déposé leurs candidatures ni en tant que candidats investis par un parti politique ni comme candidats indépendants.

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