Deux factions de l’Union des populations du Cameroun ne s’accordent pas sur la candidature à soutenir lors de la prochaine présidentielle.
La bataille remonte d’un cran au sein du groupe de l’Union des populations du Cameroun. Le parti politique divisé en plusieurs factions depuis des décennies n’arrive pas à faire bloc pour influencer les tractations politiques à quelques mois du scrutin. Au contraire, deux différents blocs s’opposent. L’UPC faction dirigée par Pierre Baleguel Nkot à qui la justice camerounaise reconnait le poste de secrétaire général du parti, vient de manifester sa position en vue de la présidentielle de 2025.
Le leader marque son adhésion à l’idée de soutenir la candidature de Me Akere Muna, investi par le parti Univers de Prosper Nkou Mvondo. Une candidature derrière laquelle s’aligne une vingtaine d’autres partis et organisations de la société civile. Or, en 2018, ce leader de l’UPC a déclaré devant la presse que sa formation politique accordait son soutien au candidat du RDPC, le président Paul Biya. Six ans après, l’engagement change. Il s’oppose au parti proche du pouvoir, qu’une autre faction de l’UPC a décidé de soutenir selon la déclaration faite le 10 avril 2024 lors de la célébration du 6è anniversaire du parti à Boumnyebel.
Ce que l’ancien secrétaire général selon les décisions de justice, n’admet pas, toute sa faction avec. Selon Robert Bapooh Lipod et ses soutiens, Pierre Baleguel Nkot ne mérite plus d’assumer les fonctions de secrétaire général du parti. Au cours des assises tenues il y a quelques jours à Yaoundé, l’ancien secrétaire général et toute sa faction ont décidé de suspendre le secrétaire général. Le motif est qu’il a, de manière unilatérale, engagé l’UPC dans une plateforme qui regroupe des formations politiques n’ayant pas de lien avec l’UPC. Le parti qui, selon l’impulsion de Robert Bapooh Lipod soutient le candidat du RDPC à la prochaine présidentielle.
Ces différentes prises de positions annoncent une bataille politique UPC contre UPC lors du scrutin prévu en octobre 2025. Le combat de leadership, à l’observation, se fait pour le contrôle des intérêts qui pourraient découler des résultats des urnes. Mais avec l’annonce de la suspension du secrétaire général, les deux camps pourraient se retrouver une nouvelle fois devant les instances judiciaires.