Kareyce Fotso, artiste musicienne camerounaise libère sa plume pour écrire son intuition à la suite de la déclaration officielle de la candidature du président Paul Biya pour un 8è mandat à la tête du Cameroun. Voici l’intégralité du texte publié par Kareyce Fotso.
« ON NE MENDIT PAS SA LIBERTÉ, ON LE PREND EN VOTANT


Je suis une maman. Une mère qui sent, qui pressent,
Car Dieu a déposé en nous, les femmes, une force unique :
le pouvoir de donner la vie… et une intuition qui ne ment jamais.
Je doute fort que ce soit le président qui ait déposé sa candidature.
Non.
On ne décide pas de l’avenir d’un homme sans sa présence.
On ne fait pas des assises pour imposer une candidature sans sa voix.
Tout ce qu’on fait pour vous, sans vous…
est contre vous.
Le Papi est en otage.
Et avec lui, c’est tout un peuple qu’on tente de garder enchaîné.
Ces gens-là…
ne nous aiment pas.
Ce ne sont pas des patriotes.
Ce sont des prédicateurs du chaos,
des hommes sans cœur,
sans foi,
sans honneur.
Ils se comportent comme un groupe de terroristes politiques,
qui ont pris en otage un peuple entier pour leurs intérêts privés.
Ils n’aiment pas notre pays.
Ils aiment ce que notre pays peut leur rapporter.
Ils n’aiment pas les Camerounais.
Ils aiment les richesses du Cameroun.
Les contrats, les postes, les comptes en banque. Pas les gens. Pas nous.
Ils savent.
Ils savent que si le peuple se lève,
il peut y avoir des risques.
Ils savent que des vies peuvent être en danger.
Mais c’est le dernier de leurs soucis.
Parce que leur logique est simple et monstrueuse :
« Si ce n’est pas nous… alors qu’on détruise tout. »
Mais nous ne sommes pas dupes.
Et nous ne serons pas complices de notre propre effacement.
Ils sont des dizaines .
Nous sommes des millions.
8 millions de voix levées valent plus que 2 millions de bulletins volés.
Le seul remède à leur mascarade,
le seul antidote contre leur hold-up,
c’est le VOTE.
ALORS VOTONS.
Allons voter en masse.
Allons voter en famille.
Allons voter avec nos cœurs, nos rêves, notre colère, notre amour.
Car on n’a pas un autre pays.
On n’a pas une deuxième patrie de secours.
On n’a pas un autre héritage à transmettre à nos enfants.
Ce que nous avons,
ce que nous sommes,
c’est le Cameroun.
Notre terre.
Notre espoir.
Notre avenir.
Que le 12 octobre 2025
soit le jour où le peuple a dit ASSEZ.
Le jour où les consciences se sont levées.
Le jour où on a brisé la peur,
et repris ce qui nous appartient.
Notre voix.
Notre vote.
Notre destin
Je suis juste la fille d’une nation qui refuse de garder le silence face à la souffrance
ceux qui me disent que ça va me coûter . Qu’ai je fais de mal ?
On peut taper un enfant et même l’empêcher de pleurer ?
Je suis une musicienne qui gagne bien sa vie ( et mon argent je ne le gagne même pas au Cameroun) j aurai pu me contenter de mon confort . Mais mon humanité ne me permet pas de rester insensible face à la souffrance de mes semblables.
Je ne peux pas être heureuse seule
Mon peuple souffre
Motokwa
KF
Votre Mama Afric
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