L’histoire des relations entre le Cameroun et le monde arabe est très longue et riche d’expérience
Les relations diplomatiques entre le Cameroun et le monde arabe ont débuté depuis avant les indépendances. Une bonne partie de la région nord du pays est effectivement musulmane sahélienne et pour certains arabophone. Ainsi nombreux sont des habitant de cette partie du pays qui se rendaient déjà à la Mecque pour y accomplir le pèlerinage. Cette situation de fait a posé les première base d’une diplomatie qui devait s’appuyer tout d’abord sur le facteur religieux pour s’étendre et se développer aux facteurs humains et commercial.
La religion a été effectivement le tout premier contact entre le Cameroun et le monde arabe. D’ailleurs le ministère de relations extérieures du Cameroun a en son sein tout une branche chargé des relations avec le monde islamique. L’islam est en effet la deuxième grande religion au Cameroun après le christianisme. De c e facteur religieux est née une coopération complexe mais profitable pour le Cameroun. Le pays aura ainsi bénéficié de l’assistance des fonds arabes dans divers domaines. Ainsi, le Royaume d’Arabie saoudite a constamment appuyé des projets de développement socio-économique et culturel au Cameroun. Dans ce cadre, l’on peut citer le soutien financier de Ryad pour la construction du barrage hydroélectrique de Song-Loulou et du tronçon du chemin de fer, le transcamerounais, Eséka-Maloume ; l’extension de l’université de Ngaoundéré, ainsi que l’appui aux projets de bitumage des routes Ayos-Bonis et Tchontchi-Guider. Le Complexe islamique de Tsinga à Yaoundé, officiellement remis le 19 juin 1997, reste le don le plus significatif du gouvernement saoudien dans l’intérêt de la communauté musulmane du Cameroun. En somme, les perspectives de coopération entre Ryad et Yaoundé sont bonnes et méritent d’être diversifiées.
Aujourd’hui le facteur religieux bien que toujours présent est relégué au second plan. Les mouvements humains qui existent entre les deux mondes sont devenus multiples et complexes. On ne va plus dans les pays arabes pour des questions religieuses mais aussi pour se former. Depuis le début des années 80, de nombreux hauts cadres camerounais ont ainsi été se former dans des universités marocaines grâce aux bourses offertes par l’Agence marocaine de coopération internationale. Des efforts similaires sont entrepris pour la formation d’officiers et de sous-officiers camerounais. Ainsi Pour l’ambassade du Maroc à Yaoundé, Lazare Essimi Menyé n’est pas seulement l’actuel ministre camerounais des Finances. C’est surtout le symbole de la réussite de la coopération universitaire entre le Cameroun et le Maroc, dont il est un des produits. La Tunisie a un programme de coopération universitaire avec le Cameroun.
D’autres pays arabes, comme l’Égypte, accueillent des étudiants musulmans dans ses universités islamiques. Le Fonds égyptien pour la coopération technique avec l’Afrique, créé en 1981, propose au Cameroun des bourses d’étude tous les ans. Deux bénéficiaires sur trois choisissent l’Université Al-Azhar du Caire, une des plus prestigieuses universités islamiques du monde arabe. Ils y étudient les fondements de la religion et la théologie, la jurisprudence islamique, l’arabe, mais aussi des matières pratiques, scientifiques et techniques comme la médecine, la mécanique, l’électronique, l’électricité, l’agriculture. Toujours dans le cadre des facteurs humain le commerce s’est véritablement intensifié sur cet axe. L’ouverture de la plate forme commerciale de Dubaï a créé une nouvelle génération d’homme d’affaire au Cameroun.
Au plan diplomatique pur le Cameroun entretient de nombreuses relations avec des pays du Maghreb et certain pays du golfe arabo persique. Ces relations sont tantôt bilatérales, tantôt dans le cadre de structures multilatérales ce qui renforce la présence du Cameroun dans l’univers diversifié du monde arabe. Ces dernières années de plus en plus de leader du monde arabe ont visité le Cameroun, et de nombreux investissement commencent à voir le jour

www.rueducommerce.fr)/n