Le drame s’est produit dimanche 30 mai 2021 dans la cité minière de Kambélé, département de la Kadey, arrondissement de Batouri, région de l’Est. Ils sont morts en cherchant de l’or dans le trou d’un site minier abandonné.
Kambélé ne cesse de compter ses morts. Selon la Crtv, ce dimanche sept personnes ont été ensevelies par des éboulements. La semaine d’avant, une vingtaine de morts, toujours dans les mêmes circonstances, a été enregistrée. Des drames qui curieusement ne découragent pas les villageois qui au contraire sont de plus en plus nombreux à investir ce site à risque de Kambélé.
Une localité, située à la frontière de la République centrafricaine, où à côté des extractions semi-mécanisées, pratiquées par des expatriés, excelle une autre activité cette fois-ci exploitée par des riverains appelés en langue locale «le Ngueré». Une technique de récupération de sable qui est ensuite écrasée et larvée pour en tirer de l’or.
Avec la forte fréquence des précipitations dans la région de l’Est ces derniers temps, les éboulements successifs causent de nombreux morts et désolation parmi les riverains. Le fait est qu’après le passage des perles excavatrices qui retournent la terre à longueur de journée à la recherche du précieux minerai, des grands trous sont laissés à la merci des riverains.
L’exploitation informelle et artisanale sur ces sites comporte en réalité de nombreux risques, car les populations ne prennent aucune mesure de sécurité pour y travailler. Dans la quasi-totalité de ces sites miniers, hommes, femmes et enfants de la localité sont à l’œuvre sans équipement de protection individuelle, ni mesure de sécurisation du site.