Les milices séparatistes qui combattent l’armée régulière ont, depuis quelques jours, intensifié les attaques. Le week-end dernier cinq membres des forces de défense et de sécurité ont trouvé la mort sous les balles de ces indépendantistes.
La crise dite anglophone a fait de nouveau victime. Le week-end dernier a été assez sanglant dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Selon l’agence de presse turque Anodulu, cinq militaires ont trouvé la mort lors de deux embuscades distinctes tendues par les miliciens séparatistes qui revendiquent à coups de fusils l’indépendance des deux régions anglophones du Cameroun.
Le premier piège a été tendu dans la localité de Bamali, arrondissement de Ndop, département du Ngok-Etunja, région du Nord-Ouest. A en croire Handerson Kongeh le préfet du département du Ngoketunjia, joint au téléphone par Anadolu, quatre gendarmes ont trouvé la mort le samedi 19 juin 2021 après être tombés dans un guet-apens tendu par les séparatistes.
«Quatre gendarmes ont été tués le samedi 19 juin dans la localité de Bamali, région du Nord-ouest après être tombés dans une embuscade tendue par les rebelles séparatistes quand les sécessionnistes ont attaqué le poste de contrôle de l’armée à Bamali », a-t-il déclaré.
Ce préfet indique par ailleurs que les soldats camerounais ont été trompés par l’accoutrement des rebelles séparatistes qui arboraient des treillis identiques à ceux de l’armée républicaine. Cet attentat a été revendiqué dans la même journée par les rebelles. Dans une vidéo postée samedi soir sur les réseaux sociaux, le chef séparatiste qui se fait appeler « General No Pity » (le Général sans pitié) a indiqué que ce sont ses hommes qui en sont les auteurs.
Le lendemain, soit le dimanche 20 juin 2021, c’est la localité d’Ekona Mbenge, dans l’Arrondissement de Muyuka, département du Fako, région du Sud-Ouest qui a reçu la visite des indépendantistes. En plein marché, ces derniers se sont attaqués à des militaires qui sensibilisent la population sur la nécessité d’une collaboration plus accrue entre l’armée et les populations, ceci pour faciliter la neutralisation de la rébellion. Lors des échanges de coups de feu, un militaire a été mortellement atteint.