Le chef de la brigade de gendarmerie d’Eyumodjock et ses éléments ont perdu la vie dans une embuscade tendue par une douzaine de séparatistes ce week-end.
Le commandant de la brigade ainsi que quatre gendarmes sont morts sur l’axe Mamfe-Ekok, entre les villages Ayukaba et Eyangchang. C’est dans le département de la Manyu, région du Sud-Ouest. Leur véhicule a été criblé de balles au moment où les éléments de la défense revenaient d’une patrouille. Suite à leur décès, les miliciens ont dépouillé leurs victimes de leurs armes, munitions et brûlé les corps sans vie de ces gendarmes. L’acte manifeste ainsi le degré de barbarie des séparatistes qui ne sont pas au premier acte de violence dans cette localité. En juin 2020, ils y ont tué cinq militaires au cours d’une attaque.
L’armée perd cinq éléments quelques jours après que le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a annoncé l’éradication des groupes armés séparatistes au Nord-Ouest et au Sud-Ouest. Dans ces deux régions, la paix est encore recherchée. L’armée vient d’installer une nouvelle unité du Bataillon d’intervention rapide dans le Nord-Ouest. La 312è unité légère du BIR a son poste de commandement dans le département du Bui.
Par ailleurs, un leader séparatiste, Capo Daniel, a appelé ses éléments à déposer les armes et à rechercher l’autonomie par la voie du dialogue. Le porte-parole du groupe armé « Ambazonia Defense Force » a exprimé l’intention de négocier avec le régime de Yaoundé, hostile à toute négociation avec les terroristes. Pour tenter de l’amener à revoir cette position, le Réseau des défenseurs des droits humains d’Afrique centrale (Rhedac) appelle l’Etat à prendre en considération l’appel lancé par Capo Daniel.